Goodbye. [ Pv Loki. ]

Messages : 313 Date d'inscription : 24/01/2010 Age : 33

Le ciel était gris, que dis-je, le ciel était noir, dans l'air flottait une odeur de terre indiquant que très prochainement la pluie viendrait à tomber sur l'asphalte sombre mais aussi que l'orage viendrait strié et illuminé les nuages. Je me suis précipité dans la cathédrale afin d'éviter l'imminente tempête. Par ailleurs, j'avais rendez vous avec un disparus. Je détestais les missions ou j'étais assigné avec quelqu'un. Ça voulait dire partage des tâches, mais aussi une coordination parfaite. Enfin, cette mission n'était pas difficile, nous devions juste retrouver un gamin, puis l'inciter à nous rejoindre, il avait semble t-il, le profil parfait pour un disparu. Je me suis enfoncé dans la pénombre afin de rejoindre les cierges. J'en ai pris un que j'ai allumé et aligner à côtés des autres. Puis j'ai priée. Je n'avais pas donné rendez vous ici sans raison. Aujourd'hui, ça faisait 15 ans que nôtre mère avait disparus. 15 longues années sans elle. D'ordinaire ce jour là Mina et moi même achetions des fleurs et allions les déposer sur sa tombe, puis nous finissions la journée au côté de notre père. Seulement aujourd'hui, je n'étais pas libre, alors j'avais décidé que la cathédrale suffirais. Mais tout au fond de moi, je regrettais cette coutume qui visait à réunir une famille détruite et éparpillé. J'ai rejoins un banc, toujours dans l'ombre je me suis assise et j'ai attendue. Je portais une robe blanche qui tranchaient avec cet ambiance pesante. Mina devait aborder une tenue sombre, noir en l'honneur de sa mort, je trouvais cette habitude triste, notre mère n'aurait jamais voulus ça, elle aimait trop la vie...

"Dieu, tout ça se sont de bien belles bêtises, si un dieu existait bel et bien, y aurait pas autant d'injustice et de mort."

J'ai mordu ma lèvre inférieur et j'ai souris. Je détestais les lieux saints, je détestais tout ce qui avait un attrait chrétiens, peut être que j'étais trop entaché,peut être avais-je les mains trop sales pour avoir encore un peu de cet espoir que les humains affectionnaient tant. Moi la religion, je n'y croyais pas plus que je croyais en une rédemption. J'ai posé mes mains sur le dossier de la banquette avant. Puis j'ai observé la lumière ce filtrant à travers les vitraux. Malgré un temps peu enclin à luminosité les murs poreux de la cathédrale arborait de belles couleurs chaudes, orange, violet, jaune, rouge. Le spectacle était certes plus beau que toutes les effigies en l'honneur de cette homme divins, il était aussi plus rassurant que les peintures qui s'y trouvaient, ou bien que les gargouilles à l'entrée qui menaçaient de fondent sur vous. S'il l'enfer existait bel et bien alors ma course se finirait là bas. Ex sacré, je ne pouvais espérer aucun pardon, j'avais tué sans une once de peine ou de regret, sans une once de remord afin de voir les miens protégés.

" L'enfer voila ce qui nous attends tous. Brûler sur un bucher.... "

La mort était peut être moins douloureuse que cette vie. Après tout, avec le traitement que l'on subissait, on ne pouvait pas dire que la vie en vaille vraiment la peine, heureusement il y avait toujours des gens pour vous aider, s'était dans ses moments que la vie prenait tout un sens, sans amour et sans amitié, il n'y aurait pas vraiment de raison à ce combat.

J'ai entendus la cliquetis de pas sur le sol, pas qui se rapprochaient de moi. Mais je n'ai pas bougé, je suis restée d'un calme exemplaire alors que mes yeux détaillaient les scènes des vitraux. L'une d'elle montraient des anges. Les anges étaient des figures évoquant la perfection. Mais étaient-il réellement si parfait ? J'ai posé une main sur le dossier à côté de moi, il contenait tout les renseignements sur la mission, un dossier sur le gamin, avec nom, photos ect... Je l'avais relus plusieurs fois. J'ai entendus que le cliquetis s'était arrêté alors j'ai posé mes yeux sur la personne, s'étais un jeune homme, sans doute plus vieux de quelques années que moi. Il avait une couleur de cheveux un peu particulière, un noir qui n'en était pas un. Des yeux Olives, légèrement grisé et un teint tellement pâle qu'il paraissait à l'article de la mort.

" Bonjour. Tu dois être Loki Hao, je me présente, Louane Reyne. Nous avons une mission à remplir. "

J'ai fait glissé le dossier vers lui et j'ai reprit ma contemplation de la cathédrale. Je n'avais rien d'autre à faire pour le moment, du moins le temps qu'il en lise le contenue.

Messages : 36 Date d'inscription : 12/07/2010 Age : 37

[Ah, je viens de voir que le bouton "nouveau sujet" fonctionne chez moi, à présent (: ]

Nouvelle mission, nouveaux horizons. D'habitude Loki était ravi qu'on lui attribue de nouvelles missions, de plus il était envoyé dans une ville fantastique qu'il avait peu visité, Paris. Mais là, on lui avait flanqué un coéquipier, alors qu'il détestait ça ! Il ne cessait pourtant pas de le marteler à chaque fois et de se plaindre à son mentor, mais non, il fallait qu'on lui assigne quelqu'un, encore une fois. Pire encore, il ne connaissait pas le dossier, c'était à son collaborateur de le lui transmettre, il était donc en position inférieure par rapport à lui, d'office... Décidément, on aurait dit qu'ils avaient tout mis en oeuvre pour le mettre en rogne.

Le rendez-vous était fixé à la cathédrale de Paris. Le genre d'endroits qu'abhorrait Loki. La religion, tout ce qui avait attrait à la croyance en quelque Dieu, il haïssait, il méprisait, pour tout vous dire, il crachait même dessus. C'était pour lui la pire connerie que l'humanité ait pu faire, fonder une religion... Mais bon, c'était pas lui qu'avait choisi l'emplacement du rendez-vous, il n'avait pas si mauvais goût.

La pluie qui s'écoulait bruyamment sur tout Paris était une averse redoutable, chaude et violente. Heureusement que Loki avait appelé un taxi, il détestait avoir les cheveux mouillés. La voiture se gara tout près du monument. Quand il en sortit, ça crachinait seulement, avec quelques éclaircies. Le polymorphe referma son perfecto noir et se hâta de pénétrer dans le lieu sacré.

Celui-ci semblait vide. Il était trop calme, trop paisible. Ah non, il y avait une jeune fille assise sur un banc, seule. Loki s'avança vers elle lentement, ses bottes cloutées émettant des cliquetis au contact des dalles froides de la cathédrale. Il se sentait mal à l'aise dans cet endroit.

Il arriva au niveau de la personne qui semblait être sa coéquipière. Plutôt mignonne, il se dit que si elle se montrait à la hauteur, il lui pardonnerait alors sûrement d'avoir choisi ce lieu comme point de rencontre. Elle était assise dans une attitude tranquille, impassible, imperturbable. De longs cheveux roses tombaient sur ses épaules et elle était vêtue d'une robe blanche. Loki ressentit, comment dire... comme si ce lieu lui convenait parfaitement. On aurait pu la comparer à un ange.

« Bonjour. Tu dois être Loki Hao, je me présente, Louane Reyne. Nous avons une mission à remplir, dit-elle en lui faisant glisser une pochette vers lui.

Le dossier. Il y avait des photos d'un gamin, sa fiche d'identité, plein de paperasse en bref. Loki voyait le genre, c'était une mission qui s'annonçait simple, il fallait seulement le recruter.

— En effet je suis Loki Hao, L'Imposteur, finit-il par dire. On va donc devoir collaborer ensemble, Miss... Reyne.

Après un court instant, durant lequel il contempla un peu les vitraux, il lâcha :

— On sort ? On va pas rester ici.

Il se rendit compte qu'il l'avait lancé un peu sèchement. Ce n'était pas contre sa nouvelle coéquipière, mais toutes ces icônes d'anges et de chrétiens lui donnaient la nausée.

Messages : 313 Date d'inscription : 24/01/2010 Age : 33

[ Ouip, j'ai réédité le bouton et ça a fonctionné, s'était juste un problème d'hébergeur. ]

A l’instar de mon « coéquipier » je n’étais pas très pressée. A l’heure qu’il était le gosse en question devait encore être à l’école. Je trouvais d’ailleurs ça dommage que l’on recrute des gamins de cet âge, manquait plus qu’on les prennes au berceau. Enfin, d’après le dossier l’enfant était battu par ses parents à cause de son don. Il n’était pourtant pas méchant contrairement à certains. Il possédait la capacité de faire tomber la pluie. Certes ce n’est pas pratique lorsque s’est à l’intérieur d’une maison et j’imaginais très bien que dans quelques années il fusse capable de créer un ouragan, mais tout de même. Séparer un enfant de ses parents même si ce sont de mauvaises personnes s’était une technique trop radical à mon goût. Mais soit, le doyen avait ajouté que je n’avais pas mon mot à dire dans cette histoire et il m’avait planté là. Avec mes remords et mes regrets. En tant que ex sacré je n’avais aucun scrupule à faire ça et puis aller savoir peut être que cet enfant ne s’en porterais que mieux, il recevrait une éducation et un soutien adéquat, mais en échange de cela il n’aurait pas l’amour d’une mère, ni les bras d’un père ou se réfugier.

Je me suis redressée et j’ai quitté la cathédrale. Dehors il mouillait plus qu’il ne pleuvait. Rien de terrible, puis j’aimais ça. J’ai tendus la paume de mes mains dans le vide pour profiter du contact de l’eau froide sur ma peau incendiant. J’ai tourné mon visage en direction de Loki afin de lui poser une question qui aurait pu paraitre stupide. Aurait pu, mais étant donné que s’était dans l’intérêt de la mission. Il y verrait sans doute aucun inconvénient.

« Si tu permet j’aimerais y aller à pattes…. J’ai envie de me dégourdir et on ira plus vite. »

Savait-il mon don? Moi en tout cas j’avais connaissance du sien. Je n’ai pas attendu qu’il pose de question et je me suis métamorphosée en louve. Je ne sais pas pourquoi j’avais toujours arboré un poil noir au reflet bleu, que j’avais toujours eu les mêmes yeux perçant, au nuances grisâtres bleutées. Ce que je savais sans aucune once de doute s’est que j’aimais prendre cet apparence et courir pendant des kilomètres comme ça. Je me suis faufilée dans les ruelles sombres, bien à l’abri des regards dans la pénombres. Je ne souhaitais pas vraiment qu’on cri à nôtre passage. Cela aurait compromis la mission. Je n’ai pas cherché à savoir quel forme Loki avait prit, l’idée que quelqu’un puisse aussi prendre l’apparence d’un animal, non, de plusieurs, me mettais un peu mal à l’aise. Mais je ne saurais dire pourquoi.

Arrivée près de l’école j’ai reprit forme humain. J’ai passé une main dans mes cheveux pour les discipliner et j’ai posé mon regard sur mon coéquipier. La sonnerie serait dans 15 minutes. Passé ce moment il faudrait être rapide et concis. Il fallait tout d’abord lui exposer les avantages que proposait les disparus, la liberté, la sécurité, l’avenir. Puis lui exposé ce qui n’allait pas et n’irait jamais dans sa vie actuelle. Il fallait commencer par savoir lequel de nous d’eux serait le plus convaincant. Loki avait cette attitude qui pouvait paraître froide et distante, mais aller savoir je ne le connaissais pas. Puis je dois avouer qu’avec ma septicité je n’étais pas très emballée par l’idée de séparer un enfant de ses parents. Sans doute mon instinct maternel, mais on s’en passerait.

« Tu t’en charge ou je m’en occupe? Il devrait être facilement influençable vu le traitement que lui font subir ses parents. Cependant le temps nous sera compté. »

Je me suis adossée au mur et j’ai attendu. Sous les gouttières j’étais un peu à l’abri. J’aspirais à la fin de cette mission pour rentrer me mettre au chaud, boire un café brulant tout en contemplant l’horizon par delà la baie vitrée. J’aimais ces moments sans importances. Sans valeurs sauf pour quelqu’un comme moi. J’étais peut être plus louve qu’humaine dans ses instants.

Messages : 36 Date d'inscription : 12/07/2010 Age : 37

Ils sortirent en silence du monument. Louna émit le souhait d'y aller en utilisant son don, c'est-à-dire "à pattes". Et, sans attendre, elle se métamorphosa en louve. Un bel animal noir aux reflets bleus. Loki eut un petit soupir de suffisance. Il la regarda partir devant, et courut derrière elle. Durant sa course, il fit un léger saut et se transforma en panthère. Il la rattrapa sans peine.

Arrivés à l'école, ils remarquèrent que la fin des cours sonnerait dans un quart d'heure. Loki regarda la plaque à l'entrée : École élémentaire Jean de la F. Le petit était aussi jeune ? Il lui avait paru plus grand sur les photos. S'il était effectivement en primaire, cela signifiait qu'il n'avait pas plus de 10 ans. Ça lui foutait un peu le cafard, là. Mais Louna l'interrompit dans ses réflexions :

— Tu t’en charges ou je m’en occupe? Il devrait être facilement influençable vu le traitement que lui font subir ses parents. Cependant le temps nous sera compté.

Loki haussa un sourcil.

— On peut le faire à deux, ça revient au même, non ?

Le polymorphe regarda autour s'ils étaient bien seuls. Ils l'étaient, mais des parents n'allaient pas tarder à venir. Il mit ses mains dans son dos et un sourire faussement enfantin se dessina sur son visage - il lui collait très mal d'ailleurs. Mais son visage prit soudain une autre forme et des couleurs, il rapetissa et des boucles blondes encadrèrent sa tête. Il tournoya dans une petite robe lilas et battit les cils de ses grands yeux bleus :

— Je peux faire une fillette que tu aurais recrutée, pour le mettre en confiance !

Mais sa taille s'allongea et il prit les traits d'un jeune éphèbe à l'air gentil et décontracté.

— Ou le jeune garçon qui fut dans la même situation que lui, avant qu'un Disparu ne le recrute à son tour. Tu préfères quoi ? ajouta-t-il avec un sourire niais feint.

En fait, Loki s'amusait plus de ses transformations qu'il ne cherchait à se rendre utile. Il était assez blasé de ce genre de missions sans réelle action. Mais, qui sait, ça pourrait les aider.

Messages : 313 Date d'inscription : 24/01/2010 Age : 33

Loki semblait plus s’amuser qu’autre chose, peut être cherchait-il seulement à m’agacer, au quel cas il avait réussi. J’ai rouler des yeux et un bref instant j’ai eu envie de faire demi tour et de le traiter d’abrutis. Visiblement le doyen ne lui avait expliqué les règles fondamentales. L’une d’elle était d’utiliser les dons quand cas de nécessité. Même si beaucoup d’entre nous bafouions la plupart du temps celle-ci nous avions tout de même des limites. J’ai posé ma main sur le mur et j’y ai collé ma joue pour y trouver un peu de fraicheur. Malgré le temps pluvieux la température devait au moins atteindre les 27 degrés. J’étouffais. Par ailleurs je détestais attendre.

« On a pas besoin de poudre aux yeux pour inciter cet enfant à nous rejoindre…. »

Je parlais de son don. Peut être y avais-je été un peu fort. Bof, de toute façon je n’étais pas ici pour me faire un ami, juste pour finir ce que j’avais commencé. Et puis son attitude m’énervait. Il semblait que cette mission ne l’emballait pas vraiment, mais qui serait emballé par ce genre de mission? Surtout quand il s’agit d’enfant de cet âge? Seulement voila, il fallait bien que quelqu’un s’en charge, sinon le gosse en question finirait aux information, au mieux il serait retrouvé mort dans un lac, tué par ses parents, au pire bruler sur un bucher comme tant d’autres personnes avant lui. Bien sûr que cette mission était simple en apparence, mais elle avait tout autant de valeur que les autres missions que l’on pouvait nous assigner. J’ai aspiré une grosse goule d’air afin de me rafraichir les idées. Je devais me concentrer sur la raison de ma présence en ces lieux et non sur mon coéquipier.

« Il ne devrait plus tarder. »

Aussi tôt ses mots prononcés la sonnerie s’est fait entendre et avec elle les cris et les rires des enfants. Je me suis vaguement rappelée de l’époque ou Mina et moi jouions encore dans le bac à sable. A cet époque je la défendais quitte à tabasser quelques garçons et avoir quelque bleu en rentrant à la maison. Souvent notre père me demandais si je n’étais pas un peu trop garçon manqué, je lui répondait alors que mon devoir quoi qu’il en dise en tant qu’ainée était de défendre ma sœur, même si pour cela je devait me battre comme un mec. La suite était évidente, Lui et moi finissions par nous battre, s’était un jeu, je donnait des petits coups qu’il arrêtait avec la paume de sa main en riant. En y repensant Mina était proche de notre mère, moi du père, ça n’avait jamais été autrement.

« Le voila… »

Je me suis approchée de l’enfant, un garçon de 9 ans prénommé Mattéo. Pauvre gosse couvert de bleu, des yeux noir remplie d’amertume et de tristesse. Au milieu de cette foule, lui seul, et les autres près de leur parents, couvert d’amour et d’affection… S’était un spectacle écœurant. Je l’aurais prit dans mes bras en temps normal, mais les secondes défilaient à toutes allure et le temps nous était compté. La mission voulait qu’on l’informe des disparus, qu’il nous donne une réponse, afin de savoir si oui ou non il voulait nous suivre. Ensuite nous devions le laisser. Le doyen avait insisté sur le fait qu’il irait chercher lui-même l’enfant. Je soupçonnais qu’il veuille parler au parents avant, particulièrement à la mère. A vrai dire notre mission était d’une simplicité enfantine, surtout vus le regard que le petit me lançait, il ne refuserait pas une telle proposition.

« Bonjour Mattéo, je suis Louane et lui là… s’est Loki, t’inquiète pas, comme ça il fait peur mais il mange pas les enfants. »

J’ai jeté un regard complice à mon coéquipier puis j’ai tiré la langue, histoire de mettre l’enfant en confiance, ce qui sembla fonctionner puisqu’il se détendit un peu. J’ai donc reprit mon sérieux et j’ai continué le discours type.

« On voudrait te parler de… Ton pouvoir. » J’avais susurré ce dernier mot afin que lui seul ne l’entende. Puis j’ai attendue, que Loki prenne la parole. Si ce boulot devait se faire à deux, j’étais curieuse de voir comment il allait ce comporter face à cet enfant.

Messages : 36 Date d'inscription : 12/07/2010 Age : 37

— On a pas besoin de poudre aux yeux pour inciter cet enfant à nous rejoindre… fit Louna, exaspérée, qui semblait souffrir de l'atmosphère humide et étouffante.

Encore heureux qu'ils n'en aient pas besoin. C'était une méthode malhonnête et sans utilité dans le cas présent, mais les Disparus sont-ils connus pour leurs moyens très honnêtes ? Question rhétorique. Loki en fut à se demander pourquoi il avait été choisi pour cette mission. La louve pouvait bien s'en charger seule, elle avait l'air assez douce et maternelle pour attirer la sympathie d'un gosse déjà mal dans sa vie. Et, à ce qu'on lui a dit, elle était le "bras droit" du grand boss. Il l'aurait imaginée autrement. Mais bon, peut-être se trompait-il.

Drriiing. 16h30 précises. Horde de mômes heureux de finir les cours. Aah, s'ils savaient que la primaire est une des meilleures époques, douce et insouciante. Qu'il fallait la savourer pleinement. Lointain souvenir pour Loki. Dans la foule, un gamin se détachait des autres. L'air abattu, le regard sombre et dégoûté. Il faisait une chaleur accablante, et pourtant il portait un T-shirt long. Pour cacher les marques de ses coups, ses bleus et rougeurs, bien sûr.

Ah, il venait de les remarquer. Normal, ils le fixaient avec insistance. Louna interpella le garçon - Mattéo -, se présenta, elle et son collègue. Elle commença le discours, et le petit l'écoutait avec attention, une lueur dans l'oeil. Elle s'arrêta, laissant la parole à Loki.

En fait, se retrouver devant un gosse perdu, comme ça, le mettait mal à l'aise. Il avait l'impression de se voir, lui, il y a quelques années. Il se courba et posa un genou à terre pour arriver à la hauteur du jeune garçon. Il le regarda dans les yeux, et afficha un sourire rassurant :

— Bonjour, Mattéo. Oui, comme vient de le dire mon amie, on est venu te parler de ton pouvoir. Mattéo, tu es différent des autres, tu le sais ça. Tu n'as pas à t'en faire, on ne te veut aucun mal. On est venu pour t'aider, car tu te sens seul, t'es un peu perdu, n'est-ce pas ? Nous aussi nous sommes différents des gens que tu vois tout autour. Nous sommes comme toi, nous avons des … pouvoirs, oui oui. Nous venons d'un endroit spécial, avec d'autres personnes qui ont de la chance d'avoir des dons, comme toi. Là-bas, personne ne te touchera, ne te fera de mal.

Il fallait faire vite. Dommage, il aimait prendre son temps et faire les choses bien. Il avait dû dire les choses de manière claire et concise. Il se releva, son sourire amical toujours aux lèvres, et regarda Louna. Le gamin la regarda aussi en clignant rapidement des yeux, ému et abasourdi, il semblait deviner ce qu'ils allaient lui proposer, mais voulait les entendre le dire. Loki eut soudainement envie de s'en griller une.

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J’ai écouté Loki sans émettre un son, pas même le bruit de ma respiration. Il m’avait semblé que j’avais retenue mon souffle. Lui qui paraissait si froid semblait mieux comprendre ce gamin que n’importe qui d’autre, alors j’ai esquissé un sourire. Le doyen était fort, très fort, quand il m’avait dit de ne pas juger mon coéquipier trop vite, il savait dors et déjà ce qui allait se dérouler, et moi, là maintenant, je comprenais mieux la raison de cette mission et de cette équipe. J’ai regardé le gosse dont les yeux brillaient d’espoir, de joie. Il était rassuré, apaisé, moi aussi. Pourquoi? Peu importe, j’étais contente pour cet enfant.

« Alors tu voudrais venir ? »

Il a hoché de la tête et nous à simplement souris, ça nous suffisait. Au loin j’ai aperçus une femme, elle se détachait des autres, sont teint était pâle, sous ses yeux se dessinaient des poches bleu et violettes, signe de fatigue. Dans ses pupilles brillaient une lueur d’inquiétude et de profonde tristesse. Elle a d’abord regardé Mattéo puis nous, il m’a semblé de loin qu’elle souriait vaguement. J’ai tout de suite compris, compris que s’était la mère de l’enfant, qu’elle n’était pas dupe, qu’elle savait qui nous étions et pourquoi nous nous tenions là. J’ai embrassé le petit sur le front et je l’ai poussé pour qu’il rejoigne sa mère. Le doyen lui aussi devait savoir, que peut être il arriverait à enrôler la mère en même temps que le fils, lui évitant ainsi la peine et l’absence de l’amour maternel. La femme en question à entouré son fils de ses bras, et j’ai sus à travers cette étreinte que ce n’était pas elle qui battait le gosse. Qu’elle l’aimait, mais à mes yeux s’était naturelle, qu’elle mère n’aimait pas son enfant? L’amour était un instinct dont toute femme était dotée, un amour irrationnel et terriblement puissant.

« S’est finit, le doyen ce chargera du reste! Bon moi j’irais bien boire une menthe à l’eau avant de fondre comme un glaçon sur le trottoir…. »

Je n’ai pas attendu la réponse de Loki, je n’ai pas cherché à savoir s’il me suivait ou pas. Après tout j’étais majeure et lui aussi. Il faisait bien ce qu’il voulait, par ailleurs il m’avait semblé que j’avais eu tout faux dés le début avec lui, le lieu du rendez vous ne lui avait pas plus, sa réponse assez sec m’avait interpelé. Moi non plus je n’aimais pas cet endroit, je n’aimais pas la religion, il était clair que l’humanité se perdait dans des croyances pour ne pas accepter la vérité. Mais ma mère était morte depuis 15 ans aujourd’hui, alors pour elle, en ce jour funeste, j’avais fait un effort. Mais comment pouvait-il comprendre cela? De toute façon s’était trop personnel pour que je lui étale les faits, lui que je ne connaissait même pas.

« Je suis désolée pour ce matin, tu n’étais pas à l’aise dans la cathédrale, je te comprends, d’ordinaire je choisis pas cet endroit, mais aujourd’hui…. S’est un jour à part! »

J’ai poussé la porte du café et je me suis assise sur une banquette en cuir, l’endroit était imprégné de l’odeur de cigarette. Les murs était jaunis et les gens parlaient bruyamment, pourtant je me sentais bien ici. Sans doute la clim. Il faisait frais à l’inverse de l’air pesante à l’extérieur. J’ai commandé une menthe à l’eau et j’ai observé les parents qui venaient chercher leurs enfants à la sortie de l’école. Moi qui aspirait à cette vie simple, je me demandais parfois pourquoi, pourquoi j’étais attiré par cette simplicité, alors que ma vie actuelle était palpitante et menée de plein front par l’adrénaline, j’avais ce que beaucoup de gens recherchait sans le savoir, pourtant j’aspirais au calme et à la sérénité. J’avais bien changé, je dois l’avouer, Akemi avait une mauvaise influence sur moi, il transformait une louve en un petit chien de salon….J’ai souris. Qui aurait crus qu’un jour Louane Reyne serait fiancé, pas moi! Jamais.

Messages : 36 Date d'inscription : 12/07/2010 Age : 37

[Yay, en retard... mais ma réponse est là ! en espérant qu'elle t'inspire]

Le gamin nous avait souri. C'était amplement suffisant, la mission s'arrêtait là, sur une réponse. Celle-ci était positive. Plus loin, sa mère venait d'arriver, les avait vu, et, apparemment, était au courant de leur venue. Sous son voile de tristesse se cachait un amour maternel débordant. Elle aussi était victime de leur situation, et prenait soin comme elle pouvait de son fils. Ils s'étreignirent. Scène déchirante. Loki détourna le regard et entreprit de chercher son paquet de cigarettes dans une poche.

  — C’est fini, le doyen se chargera du reste! Bon moi j’irai bien boire une menthe à l’eau avant de fondre comme un glaçon sur le trottoir…

Était-ce une subtile invitation à s'asseoir à une table, et, peut-être discuter, ou une remarque marquant la fin de leur collaboration ? Mais après quelques années d'expérience, il savait bien qu'on ne s'arrêtait pas comme ça. Il laissa la jeune fille aller en avant, et mit enfin la main sur la petite boîte cartonnée. Il l'ouvrit, et, afficha une mine dépitée. Il lui restait seulement deux Philip Morris… Il tiendrait pas jusqu'à la fin de la journée. Le polymorphe soupira et emboîta le pas à Louna tout en glissant sa cigarette entre ses lèvres.

  — Je suis désolée pour ce matin, tu n’étais pas à l’aise dans la cathédrale, je te comprends, d’ordinaire je choisis pas cet endroit, mais aujourd’hui…. C’est un jour à part !

Ils s'installèrent sur une banquette de cuir. La jeune femme observait, par la baie vitrée, la sortie de l'école, le visage pensif. Loki fouilla dans son perfecto, mais ne trouva pas son zippo.

  — Reyne, commença-t-il d'une voix calme pour ne pas la brusquer. Tu disais donc, un jour à part ?

Son briquet était dans la poche arrière de son pantalon. Quelle idée de le fourrer là.

  — Et, dans une cathédrale ? Je suppose que c'est une personne, un événement à commémorer ? J'ai vu des cierges. Sans vouloir être indiscret…

Il tourna la roulette du briquet et une longue flamme orange en sortit. Il baissa la tête pour allumer le bout de papier blanc.

  — Ah, excuse-moi, est-ce que ça te gêne si… ? fit-il en arrêtant son geste et en fixant de ses iris olive d'un air interrogateur la jeune fille.

Messages : 313 Date d'inscription : 24/01/2010 Age : 33

J'ai siroté ma menthe à l'eau tout en continuant d'observer ce qui se trouvais autour de moi. Au comptoir du café des hommes parlaient bruyamment, au bride de dialogue qui me parvenait j'avais sus qu'ils se disputaient pour un soucis d'argent, chose que je trouvais stupide et puérile, il y avait dans ce monde bien d'autres problèmes plus grave dont personne ne semblait vraiment vouloir se soucier. Finalement j'ai préférer me concentrer sur Loki qui avait abordé la cathédrale. Ainsi il se souciait un peu de la raison en question. Soit, ça m'étonnait, il faut dire que nous n'avions pas commencé cette journée en très bon terme mais désormais je trouvais le personnage plutôt sympathique.

- Hum... s'est au cour d'une journée pluvieuse comme celle ci que ma mère est morte, elle et une jeune fille, Nami.

J'ai contemplé le liquide vert et je me suis tue. Ce n'étais pas essentiel que je déballe ma vie à un inconnu, même si cet personne était un collègue. Et puis je n'avais guerre envie de songer à cette journée catastrophe. Qui plus est cela me rappelait sans cesse que Mina était seul aujourd'hui. Être seul à un moment aussi triste de sa vie, je m'en voulait un peu de l'avoir délaissé au profit du boulot, mais j'y avais été contrainte pour une fois. Le doyen avait été formel, il me voulait sur l'affaire.

- Enfin, pardonne moi, je ne voulais pas t'offenser en te donnant rendez vous là bas, vraiment.

J'ai fais un micro sourire, désolée, puis j'ai avalé le fond de mon verre.

- Oh vas-y moi ça me dérange pas. Pardon, je sais que s'est indiscret mais, pourquoi les disparus? Pourquoi n'a tu pas choisis d'être un Damné ou un Sacré?

Messages : 36 Date d'inscription : 12/07/2010 Age : 37

[Oops, vu les changements du contexte, va falloir finir ce topic plus vite si j'ai bien compris. Arf ^^']

  — Hum... c'est au cour d'une journée pluvieuse comme celle ci que ma mère est morte, elle et une jeune fille, Nami, répondit calmement Louna.

C'était un aveu plutôt grave et personnel. Loki n'aurait peut-être pas dû aller aussi loin, après tout, ça ne le regardait pas, ils se connaissaient à peine et n'avait aucune raison de se soucier de la jeune fille. Mais la jeune fille aussi était libre de lui répondre ou non. Ce qu'elle venait de faire.

Et elle baissa la tête, contemplant son verre, l'air ailleurs. Bravo Loki, voilà que t'es en train de faire pleurer une jolie fille, c'est bien toi ça. Il détourna la tête pudiquement et éteignit son briquet. Généralement les nanas culcul la praline se lamentant sur leur sort, ça l'énervait. Mais là Louna ne se lamentait pas, au contraire, elle n'avait révélé que le strict minimum, et n'en dirait pas plus. Elle semblait être du genre responsable et réservée. Ça va, c'était pas trop chiant les gens comme ça, c'était même plutôt appréciable pour Loki.

  — Enfin, pardonne moi, je ne voulais pas t'offenser en te donnant rendez vous là bas, vraiment, reprit-elle en esquissant un sourire puis avala son verre.

Oh, perspicace la donzelle en plus. Avait-elle donc remarqué à quel point il s'y était senti mal à l'aise et agacé ? Il se contenta de lui rendre poliment son sourire.

  — Oh vas-y moi ça me dérange pas. Pardon, je sais que c'est indiscret mais, pourquoi les disparus? Pourquoi n'as tu pas choisis d'être un Damné ou un Sacré?

À question indiscrète… question indiscrète. Loki savait que lorsqu'on posait une question, on devait s'attendre à devoir répondre à une autre en retour. Mais celle-là, elle était plutôt cash. Il ralluma son zippo d'un coup de pouce et le bout de sa cigarette devint rapidement incandescent. Il prit une bouffée, et leva la tête en laissant s'échapper la fumée de ses lèvres. Il tentait d'éviter soigneusement de déranger son interlocutrice ou les autres clients.

  — Disons que je n'ai pas « choisi», moi. Ce fut grâce à un concours de circonstances. On a envoyé un agent – Elle – me chercher quand j'étais un gamin errant depuis quelques jours sans toit, et sans argent. J'étais paumé. Et puis Damné, Sacré, tout ça me passait complètement au-dessus de la tête.

Il s'arrêta et tapota sur le filtre pour faire tomber les cendres accumulées dans un petit pot blanc. Il n'allait pas non plus lui faire une biographe, et si elle voulait en savoir plus il lui suffisait sûrement d'aller piocher son dossier dans les archives ou un truc du genre. Mais il reprit quelques instants après :

  — Je crois bien que sans Elle, je serais mort. Sur le bûcher, comme tous les autres. Tu connais Elle, hein ? fit-t-il comme si cela était une évidence. Tout le monde la connaît. C'est notre mère à tous, après tout.

Il avait ajouté cette dernière phrase à mi-voix, spontanément et comme plus pour lui-même que pour Louna.

Messages : 313 Date d'inscription : 24/01/2010 Age : 33

J'ai écoute Loki sans émettre d'autres questions. Je me contentais simplement de comprendre. J'ai repoussé mon verre sur la table et j'ai regardé mon interlocuteur, il a parlé d"elle", mais je ne savais pas de qu'il s'agissait. Que je fusse, damné, disparu, sacré, ça ne faisait aucune différence, je me mêlais rarement à mes semblables, j'avais établis un réseau de personne, certes d'une étendue très petite mais qui me convenait. J'ai contemplé le ciel gris et j'ai pris la parole.

- Je ne sais pas qui est "Elle", mais on peut dire qu'elle a bien fait. Je suis désolée je n'aurais pas du te poser cette question.

Je me suis redressée et j'ai tendu mes bras devant moi afin de me détendre, j'étais tellement nerveuse à cause de cette mission que tout les nerfs de mon corps étaient endoloris. Je me suis détendue pour la toute première fois de la journée et j'ai observé l'horloge dont les aiguilles avançaient lentement.Il était déjà tard. J'ai regardé Loki avec un sourire sincère, avec une moue un peu intimidé. S'était toujours ainsi, j'avais beau avoir un caractère de feu j'étais rarement à l'aise avec quelqu'un que je ne connaissais que depuis quelques heures.

- Une chose est sûr, c'est quelqu'un de bien.

J'ai déposé un billet sur la table et je me suis levée. J'ai regardé autour de moi comme si je redoutais une présence hostile, mais il n'y avait rien, je songeais à rentrer sous ma forme animal, simplement parce que j'étais plus à l'aise dans la peau de la bête. J'avais des crocs, en cas de danger je pouvais mordre.

- J'ai été ravie de travailler avec toi. Au revoir Loki!

J'ai adressé un signe de main à mon "collègue" et je suis partie.

Messages : 36 Date d'inscription : 12/07/2010 Age : 37

  — Je ne sais pas qui est "Elle", mais on peut dire qu'elle a bien fait. Je suis désolée je n'aurais pas du te poser cette question, fit simplement Louna.

Loki leva les yeux vers elle, le visage neutre. Il tira sur sa cigarette. Comment ne pouvait-t-elle pas connaître Elle ?

  — Une chose est sûre, c'est quelqu'un de bien, reprit-elle après un instant.

Ça se voyait qu'elle ne la connaissait pas. Sinon elle ne dirait pas ça. Évidemment. Mais l'horloge indiquait une heure tardive, Loki ne s'était pas rendu compte qu'ils étaient finalement restés un bon moment assis là. Apparemment plus détendue, la jeune femme adressa au polymorphe un sourire timide, avant de le saluer pour s'en aller, le tout accompagné d'un signe de la main.

Loki la regarda s'en aller et hocha la tête avec un sourire en coin. Il tira derechef.

  — C'est ça, à une prochaine, Reyne, murmura-t-il.

Il s'apprêta à partir lorsque son mobile se mit à vibrer dans sa poche. Ça pouvait être un appel d'une conquête négligemment délaissée, ou celui d'un collègue. Ah non, c'était un mail général en fait. « Message commun à tous les agents – no reply please. Devez impérativement rejoindre la base quelque soit votre activité en cours. Ordre du Boss. ». Quoi ? Y avait-il un problème si urgent que tous les agents étaient convoqués en même temps ? Loki reçut quelques secondes plus tard un mail d'un autre collègue : « LH, gros problème : des exécutions viennent d'être commandées sur des Damn qui ont perdu leur contrôle. Tu sais ce que ça signifie… XX. »

Et merde. Les ennuis commençaient.

[HRP : voilà Rp terminé, t'as vu j'ai fait une fin qui rejoint le contexte héhé :p.]