Sunny [ Pv - Akemi Ten ]

Messages : 313 Date d'inscription : 24/01/2010 Age : 33

J'avais dormis tout le trajet durant. Bercée par le bruit du moteur et ce silence parfait. La vitre légèrement ouverte afin de sentir la brise fraiche sur ma peau. Je redoutais d'ouvrir les yeux, d'y voir un cauchemar plutôt qu'un rêve éveillée. Que penserais Mina de toute cette histoire, quand elle verrait le petit mot sur table de la cuisine. S'inquièterait-elle autant que je me serait inquiétée dans le cas inverse? Voila que je commençais à regretter mon idée, à la trouver stupide et puérile. Le moteur à cessé de ronronner, j'en ai déduit que nous étions arrivé, j'ai ouvert les paupières non sans faire comprendre mon mécontentement, la lumière m'aveuglait tellement elle était éblouissante en cette fin de matinée. Il faisait chaud et j'entendais déjà le murmure des grillons. Je me suis précipitée dehors pied nus, me mettant à danser joyeusement. Quel sensation agréable que celle de l'herbe qui vous chatouille les pieds. Akemi a déposé les valises à l'intérieur, moi je n'ai pas bougé, je suis restée sous ce soleil de plomb même au risque de faire une insolation. Finalement j'ai sentie une main qui posait un chapeau de paille sur ma tête, puis j'ai vu son regard plein de remontrances, j'ai souris. On s'en fichait! J'ai embrassé sa mâchoire et je lui ai soufflé que je revenais. je disposais de tout l'espace et de toute la liberté qui m'avait manqué pendant plusieurs mois. Je souhaitais en profiter un peu, à ma façon. je l'ai laissé puis je me suis enfoncée dans les champs de blés, laissant pour seul trace de ma présence mon rire qui s'élevait dans le vide. J'ai prit ma forme animal et j'ai courus. Des kilomètres. J'ai vus des paysages que je ne connaissais pas, j'ai profité de ce moment exquis, ou le vent vous frôle et vous donne des ailes. J'ai humé le parfum de la terre et des pins. J'ai laissé la trace de mes pas dans l'humus. Lorsque je suis rentrée il était tard. Je m'en suis un peu voulus de l'avoir abandonné ainsi. Après tout s'était mon idée au départ et voila que je faisais des escapades toute seul. Pourtant lorsque je suis réapparus, tout sourire des brindilles d'herbe dans les cheveux il n'a rien dit, il s'est contenté de me regarder et de rire. S'était ça ma vision d'un monde parfait.

" J'ai faim maintenant!" Ce qui était assez subjectif, car je me suis contentée d'une tasse de céréales pour tout repas. Akemi avait beau être de retour, mon appétit en restait limité. Je me suis dit qu'avec le temps cela reviendrait, mais peut être avais-je tord, car après tout le corps prend des habitudes et mon estomac semblait se contenter de petite quantités et s'habituer aux repas qui sautait, comme ce midi... Après ce "diner" je me suis laissée tomber sur le canapé et j'ai soupiré d'aise. Mina aurait adoré la campagne, il faudrait que je l'y emmène un jour. Elle serait heureuse ici, zachs aussi... Nous serions tous heureux ici, comme une grande famille que nous serions jamais. J'ai attrapé une couverture que j'ai mis sur ma tête afin d'entourer complètement mon corps. Ce soir il faisait un peu plus frais qu'en ville. Normal puisque la pollution était moins dense et par conséquent réchauffait moins l'atmosphère. J'ai posé mes yeux sur Akemi, il faisait la vaisselle, comme ce jour, ou je suis partie l'abandonnant avec ses débris d'assiette, ce soir là il n'était plus, il ne me restait que ce souvenir de lui, mon dernier.

Je me suis levée, laissant tomber la couverture sur le sol et j'ai trottiné jusqu'à lui, j'ai collé ma tête dans son dos et agrippé son vêtement en soupirant. C'était sûrement devenue une habitude pour lui de faire la vaisselle, désormais ça m'agaçait. J'allais sûrement détester cette tâche qu'avant je trouvais plaisante. A l'époque je faisais souvent ça à la maison, j'aimais avoir les mains dans l'eau, j'aimais mettre de la mousse sur la tête à Mina quand elle essuyait la vaisselle. Elle ne pouvait pas lâcher son torchon et grognait après moi. S'était drôle, j'aimais cette petite moue contrariée sur son visage, elle était adorable, elle l'est toujours.

" Aller! ça suffit pour ce soir. On finira ça demain! "

J'enchainais caprice sur caprice. Je le savais bien. Mais Akemi ne disait jamais rien, il s'y pliait comme ci ce n'était pas grave, peut être ne l'étais-ce pas. Peut être n'étais-ce rien, en comparaison à cette vie, ce que je demandais ne valait sans doute rien. J'ai trempé mon doigt dans la mousse et j'en ai posé sur le nez d'Akemi, j'ai ris puis je me suis mise à courir, le coeur battant si fort qu'il aurait pus s'échapper de ma poitrine. S'était un mélange d'amusement, de joie, de peur.... L'adrénaline. Peu importe le temps qu'on passerait ici, ces moments je voulais les chérir de toutes mes forces.

Messages : 51 Date d'inscription : 26/06/2010 Age : 33

J'ai fais la route sans un bruit, tandis qu'elle somnolait apaisée par le ronronnement du moteur. Je la regardais dormir, vivre et toutes ses petites mimiques, tous ses gestes m'amusaient.

J'avais entrouvert la vitre pour mieux réfléchir, mon coude accolé contre celle-ci tandis que ma tête reposait dans ma main, et que celle de droite tenait le volant. Nous sommes arrivés aux alentours de onze ou douze heures; j'ai vu ses yeux pétiller son regard se poser au loin tandis que je mettais les valises à l'intérieur. J'ai posé un chapeau de paille et sur sa tête, et sur la mienne et je l'ai laissé partir.

Elle en avait besoin, autant que moi, autant que Mina qui était devenue fleuriste. La nature était quelque chose d'essentielle dans un monde comme le notre.

Je suis retourné à l'intérieur, pour y défaire ma valise. En l'ouvrant, je trouvais, mis en évidence, le dossier de mission. Je ne l'avais pas demandé pourtant... Y avais-je pensé sans m'en rendre compte? Tant pis. J'ouvris, histoire de voir de quoi il s'agissait. John Impalat, un politicien véreux qui avait la main sur tout un trafique. L'Etat faisait dans la bonne action maintenant ?

Je décidais de téléphoner à Forel pour avoir plus d'informations. Il n'y avait que des photographies, que des plans dans ce dossier. Je m'en foutais. Je voulais des raisons, connaître sa vie dans les moindres détails.

" Forel. C'est Akemi.

- Oh petit Akemi me téléphone...! Attends, je note cette date dans mon calendrier!

- Je voudrais plus d'informations sur le client, Impalat.

- Ah! Comme les voitures. Quel nom débile!

- On s'en fou. T'as des informations ?

- Il fait du trafic de Damnés. Il les kidnappe et vu que l'Etat cherche à les exterminer, c'est censé passer à travers. Mais nous, au lieu d'en faire des esclaves, ma petite biche, on les améliore, on les fait grandir. On est les gentils.

- Il a une habitude particulière ?

- Hey! Je suis pas sa maîtresse n°57 moi ! J'en sais rien ! Il aime juste les brunes qui ont de bons avantages si tu vois ce que je veux dire.

- Malheureusement, oui. J'aurai besoin de toi. Va dans les toilettes pour homme de l'hôtel noté dans le dossier. Avec lui. Je suppose que tu le veux vivant.

- Oui monsieur."

Et je raccrochais. L'avoir au téléphone ne me dérangeais pas plus que ça. Ce devait être sa tête qui me sortait par les yeux.

Je décidais de fumer une cigarette avant de commencer ma mission. Assis sur le porche, le dossier sur les genoux, j'ai finalement décidé de m'en emparer avant d'aller derrière la maison. Après avoir creusé un trou, je mis le feu à l'aide d'une allumette à ce dernier et l'enterrai une fois consumé.

Je finis ma cigarette, la jeta dans un cendrier dans la cuisine et m'assis sur une rockin' chair, devant la maison. Les bras croisés les jambes pliées, je me concentrais pour matérialiser une brune un peu délurée. Je voyais ce qu'elle voyais. Je pensais ce qu'elle faisait. J'y suis allé au culot avec elle. Je l'ai fais directement rentrée dans sa chambre d'hôtel, puis je l'ai traîné jusqu'aux toilettes pour que ce soit "plus excitant". Le vieux dégueulasse n'y vu que du feu. Forel l'attendait patiemment et l'endormit à l'aide d'un truc plutôt bizarre avant de se mettre à peloter mon illusion. Mais n'importe quoi celui la!

En me "réveillant", il était déjà près de 17h. Je n'avais aucune notion du temps qui passait et j'avais terriblement faim.

Je nous ai préparé une salade de pâte avec ce que nous avions dans le frigo. Je n'avais aucune idée de l'heure à laquelle rentrerait Louna, donc autant faire quelque chose qui se mange froid ! À 20h, j'ai finis par manger seul mes pâtes froides avant de retourner sur le porche fumer une autre cigarette. Quand je l'eus finit, elle se tenait là, devant moi, des brindilles d'herbe plein les cheveux, un immense sourire sur le visage tandis que je me mis à rire.

"J'ai faim maintenant!" Lâcha-t-elle avant de rentrer dans la cuisine chercher à manger.

"J'ai fais une salade de pâtes si tu veux."

Ça ne semblait pas tellement lui plaire mais tant pis, je les garderai pour moi!~
Elle prit pour seul repas, après s'être autant dépensé, un seul bol de céréales. Je l'ai regardé faire du coin de l'oeil sans rien dire, puis j'ai commencé à faire la vaisselle. J'aimais bien le contact de l'eau brûlante, l'odeur de la mousse. Et puis, à vivre seul depuis tout petit, j'avais pris l'habitude ! J'étais d'ailleurs très concentré dans ma tâche. Elle vint se coller dans mon dos, s'agripper à ma chemise et murmura mon prénom.

"Akemi, Akemi."

Je tournais la tête dans sa direction et... me pris de la mousse sur le nez. Je lâchais mon assiette dans l'évier et me mis à lui courir après. Utilisant mes illusions pour bloquer les passages et la faire utiliser les chemins que je voulais.

"C'est de la triche!!" L'entendais-je hurler en riant. Puis plus un bruit. Elle devait s'être cachée.

"Louuuuunaaaa............... Où es-tuuuu?" Soufflais-je en riant.

Puis au bout de cinq minutes, ne la trouvant toujours pas, je décidais de m'allonger sur le sol en criant.

"Aaah, ahh! Non, femme, ma copine est juste ici, pars, pars te cacher dans le placard! Oh! Et toi aussi, femme n°2!"

Plus une petite illusion d'une voix féminine et j'attendais ainsi, assis seul, un grand sourire sur le visage, tandis que le rire d'une femme s'évanouissait dans le salon...~

Messages : 313 Date d'inscription : 24/01/2010 Age : 33

Je courrais, je riais. Finalement j'ai décidé de me cacher dans la chambre, je me suis collée au mur derrière la porte. En entendant Akemi débiter ses bêtises j'ai souris, puis en entendant les rires de ses filles j'ai sentie la colère monter d'un cran. Moi jalouse? Jamais! bon si un petit peu. Je me suis armée d'un oreiller et je suis arrivée en courant dans le salon. Il se tenait la sur le sol tout sourire alors que je faisais une moue boudeuse. "Tiens! Prend ça!" J'ai lancé l'oreiller sur son visage et j'ai ris. " Depuis quand tu amènes tes amantes en voyage toi! Ah oui s'est vrai tes fiancé avec l'une d'elle maintenant... " Je me suis laissée tomber sur le canapé, un peu hébétée, je venais de comprendre que finalement je m'étais piégée toute seul. J'ai pointé Akemi de l'index, outrée. "Nan mais attends! Si tu est fiancé maintenant! Alors s'est moi qui devient l'amante! Ah non jamais de la vie! Je préfère retourner vivre avec zachs si s'est comme ça!" Tu m'avais cherché, tu allais me trouver. Je me suis levée d'un air dédain et je suis partie dans la chambre comme pour faire mes valises. J'ai commencé à replacer les affaires que j'avais sorti dedans. Puis j'ai sorti mon portable et j'ai composé le numéro de Mina. j'ai attendu que trois coups sonne et qu'elle me réponde "Louna?" "Zachs vient me chercher!!! Je suis perdue dans la campagne avec un homme qui me prend pour un joueeet bouuuuh." Puis j'ai raccroché. Qu'elle tête elle devait faire .... Ah j'aurais tellement aimé voir ça. Elle devait me prendre pour une folle, mais je m'amusais bien. Et puis s'il m'aimait autant qu'il le disait alors il serait forcément jaloux... Aller rien qu'un peu! Ce ne serait pas juste sinon.

" Je sors! Il arrive~ "

J'avais cette moue satisfaite sur le visage. J'étais à la fois amusée, heureuse et parfaitement détendue. Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas ris ainsi. Je débitais des tonnes d'âneries assise sur les marches dehors. Je racontais ce que serait mon futur à côté de Zachs. Ce qu'il aurait pus être, un superbe mariage, une ribambelle de gosse, quoi que non, juste une fille, je rêvais d'avoir une petite fille à pouponner. Mon instinct maternel sans doute. Je débitais trop de chose pour toute les retenir, comme le fait que je l'appellerais Nami. En souvenir de la jeune fille. Il avait un peu de mes rêves la dedans, d'une vie parfaitement banal ou rien de dangereux ne se passerait. Ou aucun dons ne pouvaient entacher l'avenir, ou l'état n'aurait plus le pouvoir.

Je me suis demandée si tout ça était possible, si un monde sans l'État serait mieux? On ne pouvait pas dire qu'ils avaient que du mauvais dans cette histoire, ils faisaient leur propre lois. Seulement je n'aimais pas leur façon de procéder. Menacer la vie des gens pour qu'ils leur obéissent au doigt et à l'oeil. S'était ignoble et dégoutant.

Messages : 51 Date d'inscription : 26/06/2010 Age : 33

Je riais de bon coeur, allongé sur le carrelage froid. Puis elle est partie pour vivre avec Zachs. Je l'ai entendue ronchonné au téléphone et évidemment, j'étais sûr qu'elle faisait semblant. Puis elle a prit ses valises et est allée attendre dehors. Je l'ai regardé avec des yeux ronds, je me suis esclaffé puis lorsqu'elle y est restée, les bras croisé, je suis sortis la chercher.

- J'ai rompu avec ma fiancée, elle m'a dit qu'elle voulait un coup comme ça alors je lui ai conseillé Zachs!

- Oui, bah, tant pis, je ferai une fille avec Zachs, elle s'appellera Nami, je lui achèterai des robes, un chapeau, une balançoire et elle adorera les pommes...

- Et avec moi, tu veux pas faire une fille? Demandais-je en riant.

- Non, non, qu'avec Zachs, et elle sera trop jolie, elle aura des boucles blondes et de beaux yeux bleus...

Je me suis doucement rapproché, tandis qu'elle continuait de faire la moue, de bouder, de tourner la tête lorsque je voulais l'embrasser, de dire "Non!" en me tapant les doigts lorsqu'ils se rapprochaient de trop près d'elle, puis j'ai finis par faire la tête à mon tour.

- Non mais si tu préfères les blonds bodybuildés, va, va, vous vivrez une vie paisible et calme avec votre petite fille qui fera des altères...

J'ai sortis une cigarette de ma poche et je l'ai allumée, inspirant profondément sa fumée pour la recracher plus loin. J'avais le polo noir que j'avais acheté hier et qui était déjà imbibé de l'odeur. Au bout de cinq minutes de silence, je finis par prononcer ces quelques mots :

"Louane Reyne. Veux tu m'épouser pour que nous ayons une petite fille brune qui ne fasse pas d'altères?"

Messages : 313 Date d'inscription : 24/01/2010 Age : 33

Il est finalement venu me rejoindre amusé par mon comportement alors que la colère ne faisait qu'accentuer chez moi. Je répétais sans cesse que Zachs allait venir, que j'allais partir.

- J'ai rompu avec ma fiancée, elle m'a dit qu'elle voulait un coup comme ça alors je lui ai conseillé Zachs!

" Ce que tu peux être mesquin! Il est gentil!"

C'était assez drôle à voir, si Mina avait assisté à cette scène elle se serait moquée de moi. Je m'étais mise à bouder sans raison et m'entêtais dans ce délire grotesque. Jusqu'à ce qu'Akemi se mette en colère et parle d'une petite fille qui ferait des altères. Là j'ai eu peur. Jamais m'a fille ne ferait d'altère! pauvre enfant. L'image demeurait dans ma tête et continuait sans cesse de me hanter, j'en avait la chair de poule. Non ce n'était pas ma vision de mon futur... Oh non. Il approchait ses mains de moi et je réagissais au quart de tout, je frappais ses doigts immédiatement. Il faut dire que si il avait du répondant j'en avait tout autant. C'était une habitude comme ça. Puis il m'a surprise. Ce silence pesant je ne pensais pas qu'il le briserait de cette façon, j'ai fais de grands yeux rond, la bouche entrouverte en l'observant. Qu'est ce qu'il venait de dire déjà? "Louane Reyne. Veux tu m'épouser pour que nous ayons une petite fille brune qui ne fasse pas d'altères?" alors là...

" Je.... "

Je me suis postée devant lui et j'ai posé ma paume sur son front. Non, pas de fièvre. je l'ai regardé sérieusement, essayant de déterminer l'amusement dans son regard, mais rien. Bon, je n'étais pas très douée pour lire dans le regard.

" Tu est sérieux, ou s'est une blague?"

J'avais les joues teintées de rose, je ne savais pas quoi dire, ni quoi faire, alors je triturais nerveusement le pan de ma robe tout en contemplant le sol de mes grands yeux bleu. Finalement j'ai redressé mon visage avec une détermination que je ne me connaissais pas.

" Je veux vraiment de ce futur! Je sais que je suis avide de liberté, que c'est primordial pour moi, mais je veux vraiment d'une vie simple, d'une petite fille qui s'appellerait nami et qui aurait tes yeux."

Je me suis tue et j'ai repris la contemplation du sol. Je ne savais plus vraiment ou me mettre. Qu'est-ce qu'il ne me faisait pas dire! Puis comment je devais prendre ses propos, sérieusement ou pas? Je me suis concentrée sur l'odeur de cigarette qui flottait dans l'air alors que le silence avait reprit sa place.

Messages : 51 Date d'inscription : 26/06/2010 Age : 33

C'était sûr que ma demande n'était pas la plus classique, ni la plus formelle, mais cela faisait longtemps que j'y réfléchissais. Louane Reyne, Louna, Lou. J'avais déjà voulus le faire une première fois, mais c'est ce jour là qu'ils m'ont emmené loin de toi. Comme si chaque chose était vue d'avance.

Tu as posé ta main sur mon front, observé mes yeux avec insistance.

"Tu es sérieux, ou c'est une blague?"

Je n'ai pas répondu, je t'ai regardé, j'ai dévoré la rougeur de tes joues, la beauté de tes pupilles azures, le plissement de ta robe. Je t'ai aimé toute entière comme chaque jour, chaque minute et chaque seconde passée à tes côtés. S'il y eu jalousie, colère ou peine, c'était parce que je t'aimais et que je t'aimes toujours. Je ne veux pas aimer une autre femme autant que toi... Jamais.

"Je veux vraiment de ce futur! Je sais que je suis avide de liberté, que c'est primordial pour moi, mais je veux vraiment d'une vie simple, d'une petite fille qui s'appellerait Nami et qui aurait tes yeux."

Je me suis redressé et je suis allé me mettre à genou devant elle, un léger sourire sur les lèvres. J'étais sûr d'être rouge comme une pivoine à mon tour, même si ce n'était pas dans mes habitudes. J'ai rangé une de tes mèches de cheveux derrière ton oreille et j'ai passé une main dans la poche de mon polo pour en sortir un petit écrin. Je l'ai ouvert devant toi; dévoilant une mince bague en argent où se dessinait de petits pétales en pierres et en diamants.

"J'ai eu du mal à la choisir... Si elle ne te plaît pas on y retournera ensemble... Enfin avant, je voudrais te dire que je t'aime. De tout mon coeur. Tu as changé ma vie du tout au tout. Tu m'as appris à aimer, à m'inquiéter, à vouloir vous protéger... Tu m'as appris que je pouvais faire des choses bien. Tu m'as redonné la confiance et l'espoir que j'avais depuis longtemps oublié. On a eu nos hauts et nos bas, mais je n'ai jamais cessé de t'aimer. Tu étais toujours là, dans mon esprit. C'est avec toi que je vivre, avoir une fille, la regarder grandir. Je ne veux aimer personne d'autre que toi..."

Je pris doucement ma respiration et me sentant de plus en plus rouge, je prononçais à nouveau cette phrase en bonne et due forme, qui en disait long sur mes sentiments.

"Louna Reyne, veux-tu m'épouser?"

Messages : 313 Date d'inscription : 24/01/2010 Age : 33

Ce n'étais pas une blague, pas un de ces jeux auquel nous jouions parfois. Il était tout à fait sérieux, il suffisait de voir le rouge sur ses joues, je trouvais ça mignon, en temps normal j'en aurais même ris. Mais pas aujourd'hui, pas ce soir, alors que le soleil terminait sa course pour laisser place à la nuit, le ciel se teinté de rose et de violine. Il y avait une légère brise fraiche et les grillons redoublaient d'effort pour chanter plus fort. Pourquoi me souviendrais-je de ça? Parce cas ce moment là j'ai été prise d'un doute. Je n'avais jamais aimé le mariage, tout ce qu'il représentait. Ce n'était qu'un mensonge de plus "jusqu'à ce que la mort nous sépare.".... Ce n'était qu'un mensonge pour tout ces gens qui avait le temps de s'aimer puis de s'abandonner. Nous le temps on ne le possédait pas, s'était une promesse que nous n'étions même pas sûr de tenir. Tout pouvait subitement s'arrêter, les battements de son coeur, les miens. Alors j'ai tout arrêter, de douter comme une enfant, j'ai stoppé mes craintes infondées. j'ai fais un choix, je serais amenée à en faire d'autres... encore et encore et tout ses choix me conduiraient sur des chemins différents, seulement à la différence de tout ses autres choix que j'aurais à faire, celui là ne pouvais être que bon.

" Oui! Oui...."

J'ai reposé mes yeux sur le sol, s'était sans doute plus facile ainsi. Je ne me sentais pas le courage de le regarder. Il a saisis ma main et je me suis laissée faire. Si vous vous demandez qu'elle effet ça fait d'être fiancée alors sachez que ça ne change rien, c'est simplement le fait de la savoir qui est étrange. Mais qu'est ce que ça change au fond, nous restons les mêmes, avec des sentiments semblables. Rien de tout ça n'est vraiment important dans le fond, s'est une énième preuve d'amour. Peut être plus sincère que toutes les autres. J'ai tendu ma main afin de regarder la bague briller au dernier rayon de soleil et j'ai souris. C'était une petite partie de la vie que j'avais tant espérée, rien qu'une toute petite partie, mais j'étais comblée. On l'ai toujours quand on touche un rêve impossible du bout des doigts...

" Je t'aime " Ais-je chuchotée. Puis je me suis tue. Je me suis longtemps demandée quand est-ce qu'on allait me tirer de ce rêve, quand est-ce que tout se bonheur allait s'arrêter. Encore une fois. Sans doute ne devrais-je pas y songer... Sans aucun doute. Mais s'était plus fort que moi. J'ai posé mes yeux sur toi. Je me suis contentée de sourire, les idées dans le vague. Et tandis que la nuit tombait et que le vent se faisait de plus en plus froid j'ai eu peur. J'ai frissonné. Rien cas la pensée de voir le temps s'écoulée aussi rapidement j'ai eu peur, parce que plus les jours s'écoulaient plus cela devenait inévitable. Un jour tu disparaitrais encore, j'en avais la certitude. Et même toutes les promesses du monde n'y changeraient rien, s'était ainsi. J'ai tiré sur ta main pour te faire rentrer, il était tard et on y voyait plus rien. Il était tard et je tremblais de froid. Finalement je t'ai laissé pour rejoindre le canapé et m'emmitoufler dans les couvertures. Je l'ai remonté jusque sur ma tête et je l'ai serré contre moi. De quoi avais-je l'air ainsi? Peu importe. J'aurais sans doute du être fatiguée à cette heure-ci, mais l'adrénaline du moment pesait encore sur moi, j'étais plus énervée qu'endormis. J'ai contemplé les papillons de nuit qui tournoyaient autour de la loupiotes, j'ai attendue, mais qu'attendais-je au juste?

Messages : 51 Date d'inscription : 26/06/2010 Age : 33

Tu as dis oui.

Puis le temps s'est rafraîchis, il a filé à une vite incroyable pour nous laisser dans le noir et tu as voulu rentrer. Même si tu avais dis oui, je n'étais pas sûr d'avoir fais le bon choix. Je me trouvais égoïste. Comment pouvions nous faire des promesses si nous n'étions pas d'ores et déjà libres? Mais je voulais t'épouser, qu'il n'y ait que moi dans ton coeur alors que j'aurai du te pousser dans les bras d'un autre, dans une vie plus simple. Mais tu me redonnais l'espoir. Celui de vieillir à tes côtés; de regarder notre fille grandir, d'avoir un avenir sur cette terre. Puis l'idée m'a traversée l'esprit. Un jour, nous viendrons vivre dans une maison comme celle-ci, un jour, nous reviendrons parler sur le pas du porche en riant.

Je t'ai suivis à l'intérieur, du moins, tu m'as plutôt tiré, et tu es allé t'emmitoufler sous tes draps, sur le canapé. J'ai faillis me demander si tu n'étais pas allé réfléchir. Je t'ai laissé quelques minutes, je voulais que tu fasses le bon choix, puis j'ai vu ton regard se poser sur les papillons qui virevoltaient autour de la loupiote, se brûlaient. Tu réfléchissais vraiment ou tu attendais quelque chose?...

Je suis venu me glisser contre toi en prétextant, un sourire sur les lèvres, avoir froid, moi aussi. Je t'ai tiré vers moi, une main sur tes hanches, glissant doucement sous ta robe tandis que j'embrassais tes lèvres puis ta nuque brûlante. J'ai enlevé mon polo, maintenant j'avais trop chaud, et j'ai embrassé ta poitrine, ton ventre, tes jambes, ton dos. Puis je nous ai redressés en te soulevant pour mieux t'embrasser. J'ai glissé mes mains dans ton dos et doucement, sous la lumière tamisée, nous nous sommes aimés.

Messages : 313 Date d'inscription : 24/01/2010 Age : 33

Le chant des oiseaux était plus agréable que le ronronnement et les klaxons de voiture. Je me suis levée en prenant grand soin de ne pas réveiller Akemi. Je me suis étirée et j'ai soupiré d'aise. Ce canapé n'était pas agréable pour dormir, je préférais celui de l'appartement. Comme quoi il y avait des pour et contre un peu partout. J'ai marché sur la pointe des pieds jusqu'à la douche pour ne pas faire trop de bruit. J'ai du y passer une bonne demi heure. Assise là, laissant l'eau glacée couler sur ma peau, luttant contre le sommeil. J'avais opté pour l'eau froide. J'ai enfilé un débardeur et une jupe, il faisait trop chaud aujourd'hui encore pour porter un jean. Ensuite j'ai retenu mes cheveux à l'aide d'une pince puis j'ai repris le chemin de la cuisine silencieusement. Je me suis contentée d'un café et d'une madeleine ce matin là, un peu comme tout les matins. J'ai griffonné un petit mot à l'attention d'Akemi et je suis partie me promener, appareil photos en mains. J'ai marché pendant plusieurs heures, j'ai pris une multitude de clichés, de la botte de paille aux immenses champs de blé ou de tournesols, des oiseaux qui s'envolaient fièrement au sous bois trop sombre et trop dense. J'aimais cet odeur de terre, cet air pur et frais. J'aimais l'éclat du soleil dans le lac. J'aimais cet endroit parce qu'il représentait tout ce qu'on aurait pas. Mon portable à vibré mais je n'ai pas osé répondre. Mina n'appelait jamais à ce numéro, je savais donc à quoi m'attendre, je savais déjà quel nom allait apparaitre sur l'écran. Je l'ai tiré de ma poche et je l'ai regardé un moment, jusqu'à ce que le son de ma sonnerie meurt dans la foret silencieuse. Quoi qu'on en dise nous étions des pions, il m'avait bien traversé l'esprit de tout arrêter, de rejoindre les damnés, mais désormais il était trop tard. C'était un engrenage incontrôlable, même nos vies ne nous appartenait plus. Sous la pulsion j'ai éteint l'appareil et je l'ai fourré de nouveau dans ma poche. Je suis rentrée, j'étais trop agacée pour continuer et puis le temps passait trop vite. J'étais incorrigible, il fallait forcément que je m'échappe un moment donné. Que je fuis. J'ai pincé mes lèvres jusqu'à ce que le goût rouillée du sang inonde ma bouche, jusqu'à ce que la douleur me sorte de mes songes. Parfois je me détestais, puis l'espace de quelques secondes après je me pardonnais, sans doute aurais-je eu un autre comportement dans une autre vie, dans d'autres circonstances. Sur le trajet du retour, bien que le temps se soit gâtée, que la pluie se soit mise à tomber, l'orage à gronder, je n'ai pas activé le pas, premièrement ce n'était pas nécessaire et même dangereux, deuxièmement je n'y songeais même pas. J'avais soigneusement enveloppé l'appareil afin qu'il ne prenne pas l'eau. Une fois sur le proche de la maison j'étais trempée, les vêtements dégoulinant, les cheveux ondulés plaqués contre mes joues. Même mes yeux avaient prit la couleur du ciel, gris. Je me suis précipitée à l'intérieur pour poser l'objet de toutes mes convoitises. Heureusement il n'avait pas souffert de ce mauvais temps, lui. Akemi m'a jeté une serviette sur la tête. J'ai essuyé mon visage et mes cheveux, puis je suis partie me changer. J'ai enfilé un jean et un nouveau débardeur. Désormais j'avais froid... Je crois. Pas tout le temps. J'ai profité d'être seul pour rallumer le portable, puis je l'ai abandonné sur la table de nuit. Quand ils rappelleraient, s'ils venaient à rappeler, je devrais répondre. C'était ainsi. Je me suis approchée d'Akemi et j'ai posé ma tête sur son dos. Je l'ai entourée de mes bras et j'ai humé son parfum. Quel heure était-il? Quel jour étions-nous? Je n'en savais plus rien, ça n'avait plus d'importance.

" Tu a bien dormis?"

J'ai fais ce petit sourire qui voulait tout dire, puis j'ai rougis. Ah quel mauvaise habitude, il fallait vraiment que j'apprenne à me contrôler. Je t'ai lâché et j'ai tourné sur moi même, tout en contemplant le plafond. Quand je me suis arrêtée la terre tournait trop vite et mon rire remplissait la pièce trop silencieuse. Puis un autre bruit est venus se mêler, le ronronnement d'une moto. J'ai tout d'abord été surprise, parce qu'il n'y avait pas âme qui vive dans la région, puis une moto.... Ce bruit. Ça me rappelait de curieux souvenirs. J'ai courus jusque dehors pour voir qui venait. Lorsque j'ai vus Zachs j'ai fait une grimace. Peut être savais-je déjà ce qui allait se passer, ou l'imaginais-je assez bien. Lorsque j'ai voulus refermer la porte derrière moi pour que tu ne le vois pas, tu étais déjà là. Je t'ai fais un regard assez dur et je t'ai soufflé ses mots. " Je vais voir ce qu'il se passe. Pas la peine de me surveiller! " J'avais peut être insufflé trop d'agacement à ces propos car j'ai vus ton regard s'assombrir. Je suis aller à sa rencontre et la seul réponse que j'ai obtenue de Zachs m'a fait aussi mal qu'une claque. " Ne t'en mêle pas." J'ai voulus m'interposer, comme l'aurait fait Mina si elle avait été là.

Mes vacances, mes si jolies vacances, gâchées..... Et ce portable qui ne faisait que sonner..... Je me suis faufilée et j'ai rejoins Akemi, j'ai attrapé sa main pour essayer de le calmer. Je ne savais pas vraiment s'il était en colère, agacé ou parfaitement calme. Je l'aurais sans doute sus si je m'étais concentrée un peu, mais j'étais devenue nerveuse. Ici il y avait réunis mon passé et mon présent. Je voulais oublier l'un et profiter de l'autre. Mais on ne tourne pas le dos au passé, il est toujours là, on peut le nier, le renier, mais il revient forcément, un peu comme un boomerang et quand on ne s'y prépare pas, ça fait mal....

Messages : 222 Date d'inscription : 09/02/2010 Age : 34

c'était la première fois qu'il ne pouvais plus se contrôler comme cela on aurais dit une personne sans raison. il arriva alors en moto sur les lieu. la il vit Louna qui arriva verre lui et lui dit alors d'un ton un peut sec.

- Ne t'en mêle pas

puis il entra sans aucune permission et la il vue Akemi.

- je peut savoir a quoi tu joue ?

son regard était si froids que je crois que Louna ne l avais jamais vue comme ca.

- tu disparais pendant un moment sans lui donné de nouvelle et la laissant déprimé. et la d'un coups tu reviens et tu la demande en mariage comme ca

en faite c'était cela qui gène Zachs. "le mariage". Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi cela ce déroulais t'il comme cela ? qu'avait il fait de mal pour que cela arrive. Voir la personne pour qui il a les sentiment les plus fort en épousé un autre. il serrais très fort les poing. je crois que la moindre mauvais parole d'Akemi ou alors le moindre coups de tension et il partais sans plus pouvoir se retenir.

- Louna !!! pourquoi me la tu pas dis ? pourquoi ?

il vais changer de ton en lui parlant après tout il ne pouvais pas lui en vouloir a elle.

- je ne l ai appris que par la bouche de ta soeur Mina. qu'Akemi était revenu et que tu allais l'épouser

il regarda alors une nouvelle fois Akemi son regard a nouveau remplis de haine envers lui.

Messages : 51 Date d'inscription : 26/06/2010 Age : 33

Elle est rentrée, trempée par la pluie. Je lui jetais une serviette sur la tête en riant, avec laquelle elle s'essuya les cheveux avant d'aller se changer. Comme à son habitude, elle vint dans mon dos tandis que j'étais entrain de lire "Le hussard sur le toit", mes lunettes noires sur le nez. C'était un bon gros pavé relatant les périples d'un jeune colonel hussard exilé en France auquel il n'arrivait que des malheurs à cause du choléra.

"Tu as bien dormis?" Demanda-t-elle avant de déserrer son étreinte. Je redressais la tête de mes pages pour la regarder tourner sur elle même en riant. Oui, j'avais bien dormis et ce soir, je dormirais bien, tant que je serai à ses côtés.

Puis soudain, il y eut un bruit de moto; de plus en plus fort, et celui d'un moteur coupé. Je t'ai vue porter ton attention sur ce brouhaha, déglutir en fronçant légèrement les sourcils avant de te précipiter sur la porte pour te glisser dehors. J'ai fourré une carte postale dans mon livre et je t'ai suivis d'un pas discret. La pluie était de plus en plus fine tandis que les orages s'éloignaient. Et je l'ai reconnu. Zachs. Tu as brusquement tourné ton visage vers moi avant de froncer les sourcils, agacée.

"Je vais voir ce qu'il se passe. Pas la peine de me surveiller!"

Je n'ai rien dis, mais j'eu un léger mouvement de recul. J'avais tout de même mon mot à dire, non? Son taré d'ex petit ami revenait, des années après, nous rendre une visite dans un coin totalement isolé, pour parler à Louna? Déjà que je n'appréciais guère qu'ils continuent à se voir fréquemment, au vu de la manière dont il la regardait, mais là, son attitude me parut totalement déplacée. Nos premières vacances déjà gâchées par des nuisibles. Si ce n'était pas l'État, c'était des idiots qui venaient se mêler de ce qui ne les regardaient pas.

Louna descendit les quelques marches du porche d'un bond tandis que Zachs la coupa nette "Ne t'en mêle pas" dit-il.

Ah? Alors tout cet honneur, tout ce raffut, c'était juste pour moi? J'étais touché tiens. Il descendit de sa moto, monta les trois marches en bois et se plaça juste devant moi, j'étais à la fois amusé par sa colère et compréhensif. Mais je dois bien avoué que je haïssais ce gars. Il prenait de grands airs, se permettait n'importe quoi et n'acceptait jamais la réalité.

"Je peux savoir à quoi tu joues ? Tu disparais pendant un moment sans lui donner de nouvelles et la laissant déprimée. Et là, d'un coup, tu reviens et tu la demandes en mariage comme ça."

Louna devait avoir prévenue Mina... Jamais elle ne l'aurait dit à Zachs, jamais elle n'aurait courut ce risque. Et Mina... Pourquoi aurait-elle fait cela? Peut-être lui a-t-il demandé où Louna était, peut-être venait-il la voir. Peut-être lui a-t-elle dit que l'on s'était retrouvé, qu'il a voulut me parler et qu'elle a rajouté que je lui avais demandé de m'épouser. Oui, sûrement. Je ne voyais pas d'autres solutions. Et tandis qu'on lui avait demandé d'être bien sage et de ne pas venir nous déranger, le vilain garnement était venu jusqu'à nous. Super.

Je l'ai regardé, ses sourcils froncés, ses poings serrés tout comme sa mâchoire avant d'hurler après Louna et de révéler ce dont j'étais sûr. C'était Mina... Puis il se tourna à nouveau vers moi tandis qu'un mince sourire se dessinait sur mes lèvres avant de commencer petit à petit à m'agacer.

"Et c'est toi qui me dis ça? Toi qu'on a fait passé pour mort, toi qui l'as faite entré chez les Sacrés? Et comme si c'était entièrement de ma faute. Être un chien de l'État n'est pas un travail, redescend sur Terre, c'est une question de vie ou de mort. Tu crois que j'ai eu le choix? Tu crois que j'étais d'accord pour que l'on me roue de coups? Tu crois que j'étais d'accord pour tuer tous ces gens?! Réfléchis un peu bordel, il n'y a pas que toi, tu n'es pas le seul à avoir souffert!"

Je marquais une pause avant de reprendre, passant une main sur ma tempe.

"De toute manière, je n'ai rien à te dire, je n'ai aucun comptes à te rendre, ni Louna puisqu'elle a accepté. Tu n'es rien pour moi."

En prononçant ces mots, je sentais le coup arriver, ou bien la colère exploser chez lui. Je n'allais pas porter le premier coup, non, mais j'étais prêt à esquiver le moindre de ses mouvements, à tous les anticiper jusqu'à ce qu'il abandonne, jusqu'à ce qu'il fatigue, qu'il chiale, qu'il hurle, qu'importe, qu'il s'arrête. C'était un des avantages d'être un chien de l'État. Ils ont été obligé de vous dresser.

Messages : 313 Date d'inscription : 24/01/2010 Age : 33

J'ai observé la scène, déconnectée, ailleurs, j'ai songé avant tout à ses vacances qui risquaient de s'écourter, j'ai déglutis faiblement, difficilement, j'avais une boule au fond de la gorge, vous savez, cette sensation désagréable de peine. Je voulais hurler, pleurer, taper du poing, je ne voulais pas de ce qui aillait suivre. Tandis que je serrais la main d'Akemi j'ai senti la tension dans son corps, j'ai pus observer le même phénomène chez Zachs, tout son corps semblait trembler de colère, lorsque toute cette tension retomberait... Je ne voulais pas être là, je ne voulais ni savoir, ni voir ce qui allait suivre. Pourtant mes jambes m'interdisaient de bouger, une petite voix me sifflait de rester sagement ici, au cas où tout ça tournerait mal, mais de toute façon, ça allait mal tourner, ça avait déjà commencé.

" Zachs... " ais-je murmuré. "J'ai fais un choix, je suis pleinement consciente de l'inquiétude que vous avez eu dernièrement avec moi, mais regarde! je vais bien! Je sais ce que je fais! Et j'épouse qui je veux! "

Il ne m'écoutait pas, personne. J'étais spectatrice de cette scène, j'entendais, je voyais, mais je n'agissais pas. Ce n'étais pas possible dans le cas présent. Je me suis rapprochée d'Akemi, je me suis collée à lui, une espèce d'instinct de protection, de survie, je m'étais dis que ça éviterais les coups, au moins pour un moment, mais Akemi pouvait bien me pousser à l'opposer sans que je fusse capable de faire quoi que ce soit, j'étais trop fatiguée pour me battre... J'avais déjà épuisé bon nombres de forces à courir ce matin.

Qu'est-ce que ça aurait changé que tu le sache... Qu'est-ce que ça t'aurais apporté hormis la tristesse et la rancœur? La preuve, regarde toi Zachs. J'ai eu un petit rire triste, presque désespéré, il semblait que tout mes choix me conduisaient au mauvais endroit, me faisaient emprunter les mauvais chemins. Si je n'avais jamais aimé personne, si je m'étais contentée du bonheur de ma cadette, tout aurait été plus simple.

J'ai écouté le discours d'Akemi, j'ai frémis, il ne savait pas, personne, ma présence auprès des sacrés, ce n'était pas vraiment la faute de Zachs, ce n'était qu'un caprice parmi tant d'autres. En échanges de mes services, l'État protégeait la vie de Mina et je m'en contentais fort bien, même si en échange de cela, j'avais bannie l'avenir dont je rêvais depuis toujours. Un avenir simple.

J'ai lâché Akemi et je me suis collée dans un coin. Je me suis sentie un peu fautive, mais même si j'avais crié il ne m'aurait pas entendu. Alors je me suis tue, je me suis enfoncée dans la honte et le reproche. J'étais sacrée, certes, mais à cause de personne, seulement de moi. Zachs n'aurait jamais du être là et peut être que je n'aurais jamais du accepter la demande d'Akemi. Trop de questions, trop de doutes, trop d'évènements. Je ne faisais aucun choix qui convenaient, la preuve! Ça m'agaçait.

Messages : 222 Date d'inscription : 09/02/2010 Age : 34

"Et c'est toi qui me dis ça? Toi qu'on a fait passé pour mort, toi qui l'as faite entré chez les Sacrés? Et comme si c'était entièrement de ma faute. Être un chien de l'État n'est pas un travail, redescend sur Terre, c'est une question de vie ou de mort. Tu crois que j'ai eu le choix? Tu crois que j'étais d'accord pour que l'on me roue de coups? Tu crois que j'étais d'accord pour tuer tous ces gens?! Réfléchis un peu bordel, il n'y a pas que toi, tu n'es pas le seul à avoir souffert!"

ces parole raisonnais ans le tete du garçon jaloux, a un telle point qu'il en perdue legèrement son controle de lui meme. Sans meme entendre ce que Louna avais dis, il empoigna le colle d'Akemi trés fermement et dis

- Tu crois que j avait le chois de faire ca ? j'avait des personne dangereuse a met trousse je devais le faire pour ne pas qu'il s en prenne a elle.

Zachs ne ce controlé casiment plus et une petite voie lui disais dans sa tête " vas y défoule toi Louna n'est parti dans un coin, vas y ". Il baissa alors la tête. tous ce confondais dedans. il avait reçu un sacré choc en apprenant leur marriage. et quand il releva la t^te c'était pour lancer un regard noir a Akemi et il lui dis

- Je ne suis rien pour toi hein ? et bien temps mieu car tu n ais rien pou moi non plus

la, il le plaqua contre le mur derriere et lui lança un coups de poing au niveaux du visage mais Akemi l'avait paré.

Messages : 51 Date d'inscription : 26/06/2010 Age : 33

Il empoigna mon col en m'hurlant qu'il n'avait pas eu le choix. Hey, oh, qu'est-ce que j'ai dis? Tu m'écoutes sinon? Personne n'a le choix. Ils nous manipulent tous. Je n'ai pas mieux été logis que lui. Il me retourna ma phrase en m'annonçant que pour lui, je n'étais rien. À la bonne heure. Mais qu'est-ce qu'il faisait ici déjà ? Ah, pardon.

Il assena comme je l'avais prédis le premier coup et d'un mouvement vif, tournant mon visage sur le côté, son poing vint s'écraser contre le mur. Dans un geste de la main, trois ombres, trois personnages plutôt costauds le tenaient. L'un par les cheveux, l'autre le torse tandis que le dernier se chargeait de l'attacher à la rocking chair avec du scotch. Je soupirais d'aise, les fis tous disparaître en tapant dans mes mains et me mis à sa hauteur, accroupis.

"Tu t'agites bien je trouve... Qu'est-ce que tu feras après m'avoir frappé? Tu crois que tu gagneras quelque chose en plus? Tu crois que tu gagneras son amour? Tu crois qu'il n'y a pas assez de violence dans son entourage? Qu'elle n'en a pas déjà assez marre pour que tu en rajoutes une couche? Tu es bien son meilleur ami, non? Alors agis comme tel."

Je me redressais, poussais légèrement son front en arrière et sortis une cigarette que je commençais à fumer. Je détestais me battre et pourtant, je l'aurai bien abattu de sang froid. Mais Louna était mêlée à ça, donc je ne le ferai pas. Je ne le frapperai pas, je ne ferai qu'esquiver ses coups, sa colère.

De mon côté, j'étais plutôt calme. Il m'agaçait, certes, mais comme vous agace un petit enfant en colère. Il s'agite, braille, fait du bruit pour rien, veut juste un peu d'attention. Ça passerait, comme tout le reste. Comme les blessures qu'on a au corps et au coeur. Elles finissent toujours par cicatriser un jour ou l'autre... ou peut-être jamais, si on ne tente pas de les oublier.

Messages : 313 Date d'inscription : 24/01/2010 Age : 33

Un frisson m'a parcourus lorsque le poing de Zachs s'est rapproché du visage d'Akemi, pourtant je ne fais pas de mouvement, ni de recul, ni de défense, j'aurais pus m'interposer, prendre la forme d'une louve et m'élancer sur lui, mais au lieu de ça je suis restée parfaitement immobile, les pupilles comme des billes. J'étais à la fois choquée et détendue, impossible d'expliquer ce sentiment saugrenue, je savais seulement qu'Akemi pouvait éviter les coups et qu'il ne ferait aucun mal à mon ami, s'était certainement pour cela que je ne m'affolais pas.

J'ai regardé Zachs immobilisé par des illusions, je me suis sentie fautive, juste un peu plus, tout ce raffut était entièrement de ma faute. Un détail m'a détendue, un détail futile et stupide, un détail auquel j'attachais beaucoup d'importance, l'odeur de la cigarette. Je n'avais même pas remarqué qu'il avait allumé une cigarette, seul l'odeur m'en avait avertie. Je me suis détendue un peu, avant de prendre la parole.

" Zachs! Calme toi! S'est puérile comme réaction! Fiche le camps! Pars! Tu ne fait rien pour m'aider! Si ce que tu voulais s'était me faire douter et me faire culpabiliser s'est réussi! Maintenant barre toi! Si s'est moi qui te fiche une raclée sache que je ne serais pas aussi tendre! "

Avais-je les larmes au bord des yeux? Est-ce que l'eau salée menaçait de rouler sur mes joues? Ou étais-je avec ce regard noir de haine et de colère? Ce regard de sacré? Je ne faisais même plus attention à mes gestes, à mes réactions, même mes propos je ne les pesaient plus. Ils auraient pus être blessants, ça n'avait pas beaucoup d'importance, du moment qu'ils arrêtaient là. Mais mes mots, les atteignaient-ils? Surtout lui?

Messages : 222 Date d'inscription : 09/02/2010 Age : 34

aucun. non aucun mot ne l'atteignez. il' n'entendais même plus la voie de Louna. mais juste cette voie qui mui disait

" vas'y démonte le. cas-y!!!

Quel était cette voie? Etait-ce la voie de la jalousie?? Non c'était surement autre chose. toujours est il que Zachs regarda Louna. avec un regard narquois disant " ton futur marie va mourir".
Non c'était pas possible. ce regard cette façon de réagir. ou meme le faite qu'il réagisse. Cela ne pouvais pas être Zachs. c'est comme-ci c'était une autre personne qui avait la même apparence que lui. Louna aller t'elle s'en apercevoir ? elle qui le connaissait bien. ou peut etre que les évènement qui ce passé dans sa tête l'aveuglais au point de ne pas reconnaître la vrais personnalité de Zachs. la Zachs ce leva et utilisant son pouvoir pour augmenter sa force, Arracha le Scotch et empoigna le coups d'Akemi. il dit aussitôt d'une voie un peut sadique.

- Tu vas Mourir Akemi!!

en effet il ne rester plus qu'a serrer la main pour lui pour lui écrabouiller le coups au point d ans faire tomber la tête.
Non cela ne pouvais pas etre possible. Zachs ??? lui qui n a jamais voulus tuer personne ? Lui qui était du genre a déprimé sec dans son coin dans ce genre de situation. C'est comme si il soufrais d'un syndrome de double personnalité. Peut etre était-ce le cas ? il ne pouvais y avoir que cette explication. cette double personnalité ce serai réveiller a cause du chos qu'il avait reçus du Mariage de Louna.

a se moment précis il commença alors a resserré sont étreinte et même Akemi qui et pourtant solide devait comprend qu'il allais y passé. Mais d'un coups fut pris d'une grande douleur. Louna l'avais attaqué pour protégé Akemi. [ te laisse choisir comment tu attaque xd ] et la se fut comme si il reprenais ses esprit et lâcha Immédiatement Akemi, Fit quelque pas en arrière, et tomba sur le cul.
Il regarda Louna. De multiple question ce posa alors dans sa tête.
-Qu'elle était cette voie ?
- Pourquoi n'eu t'il que d autre chois que de l'écouter ?
- Pourquoi Louna l avait attaqué?
- était ce parce qu'elle avait remarqué qu'il n'était plus lui meme ?
- Était ce pour protéger Akemi. et seulement pour ca ?

En tout ca Zachs compris une chose. Avec ce qu'il venais de faire, Impossible de retrouvais Louna. Plus maintenant. Plus aucun espoirs. Rien.
Sa tête baissa pour masquer son visage et il ne prononça plus aucun mot. il rester dans cette position en attendant la réaction de Louna et son Chère et tendre Akemi.

Messages : 51 Date d'inscription : 26/06/2010 Age : 33

Alors que j'espérai l'avoir calmé, il se redressa, déchiquetant mes illusions qui disparurent immédiatement après. Il s'approcha de moi, tandis que j'ôtais ma cigarette de ma bouche pour ne pas qu'il la fasse tomber - bah oui, ça coûte de plus en plus cher les clopes - et me laissais empoigner à nouveau. Ma pauvre chemise allait être toute déformée à force...

"Tu vas mourir!" Souffla-t-il, tandis que j'expirai la fumée de ma cigarette sur son visage. Lui? Me tuer? Laissez moi rire! Chacun de mes os avait déjà été brisé une dizaine de fois, chacun de mes doigts avait été coupé, chacun de mes bras démembrés. C'était les méthodes de l'État. Tout vous faire subir pour que plus rien ne vous fasse peur. Ils me soignaient, tout juste après, avant de me renvoyer au combat, de me revoir mourir. Mais Zachs... Zachs ne pouvait rien faire de plus. Il crispa ses doigts autour du col de ma chemise et je vis Louna, transformée en louve, lui mordre le bras qui me tenait. Il ne desserra son étreinte qu'en regardant le loup, agrippé à son bras ensanglanté, et en comprenant qu'il s'agissait de Lou. Il tomba en arrière et la regarda, terrifié par son geste. De mon côté, j'avais fais quelques pas en arrière, presque dansant. Je sautillais sur un pied, tourna sur l'autre et continua de fumer un peu plus loin. J'avais vu dans son regard la peur de son geste, qu'il avait enfin compris ce qu'il se passais. Je m'assis sur la rampe et les regardais faire. Pas question de les quitter du regard, sauf si Louna me le demandait. Au quel cas je ne ferai que.... Ecouter à la porte, bien sûr ! Je n'allais pas non plus la laisser avec un gars à moitié taré qui ne se contrôlait plus...

Messages : 313 Date d'inscription : 24/01/2010 Age : 33

Je devais ressembler à un chien enragé, pourtant j'avais longuement hésité, s'est la peur qui m'a poussé, qui m'a poussé à prendre cet apparence, à planter mes croc dans le muscle. J'ai laissé le sang couler sur mon pelage, les yeux luisant d'un sentiment incompréhensible, méconnaissable pour une simple humaine. Lorsque j'ai relâché ma proie, il avait enfin comprit, comprit que la jalousie, la colère et la peine avait fait de lui un autre homme. je ne pouvais pas le lui reprocher ce que j'avais moi même créé, parce que tout ceci ne serait pas arrivée dans une autre vie. Si je n'avais pas été la sans doute. J'ai repris ma véritable forme, assise sur le sol, la paume des mains collées à la pierre froide. J'avais besoin de reprendre mes esprits, car en plus d'être exténuée, j'avais l'esprit un peu floue, les idées s'enchainaient trop vite, je le devais à mon autre moi, à cet animal sauvage qui dormait, parfois j'hésitais, parfois je craignais l'inévitable. Demain, ou dans quelques années, peu importe quand.... Quand la louve en moi se réveillerait vraiment, qu'adviendrait-il de mon humanité? J'ai frissonné puis je me suis reprise, ce n'était pas le moment de songer à cela.

"Fiche le camp! Pars! Je veux que tu disparaisse de ma vie! Dégage!"

Les larmes ruisselaient sur mes joues tandis que de ma main je voulais faire disparaitre le sang sur mes lèvres. Au lieu de ça je n'ai fait que l'étaler un peu plus. Je me sentais souillée, et le goût de rouille dans ma bouche, je le haïssais. Finalement pour cacher ce visage trahit par la peine et tant d'autres sentiments, j'ai mis mes deux paumes sur mes yeux. Je ne voulais pas qu'ils me voient ainsi, ni Zachs, ni lui. J'étais fière, personne ne m'enlèverais ça. Entre deux soubresauts je l'ai une nouvelle fois suppliée de partir, puis je me suis redressée, titubant, je suis passée à côté d'Akemi, sans un regard, ni pour lui, ni pour Zachs, puis je suis rentrée m'enfermer dans la salle de bain. J'ai tourné le verrou et j'ai pris un gant de toilette et du savons, j'ai d'abord lavé mon visage, puis ensuite j'ai du me laver les dent une bonne dizaine de fois. J'ai bien entendu le ronronnement du moteur, j'ai bien sus que Zachs était finalement partit, mais je ne suis pas sortie. J'ai seulement tourné le verrou pour ouvrir la porte, puis je me suis allongée sur le sol. J'ai collé ma joue brulante au carrelage froid et je me suis assoupie.

Messages : 222 Date d'inscription : 09/02/2010 Age : 34

Que faire ? Il y avait au moin une chose a faire? Non il y avait rien. Rien a par partir. Zachs lui même n'y croyais même pas. Il ne croyait pas ce qu'il venait de se passé. il n'était même plus concient a ce moment la. aprés le épart de Louna dans la salle de bain.
Il regarda Akemi et lui demanda.

-Akemi !! il s'est vraiment passer ce que je crois ?

Akemi n'eu besion de répondre Car Zachs vue dans qu'elle état il avait mis la chemise de son rival. Et aussi dans l'état ou était son bras droit. Il se dirigea alors a la porte et la il dit une derniere chose avant de partir.

- Je sais que tu ne me porte pas dans ton coeur, mais s'il te plait dis a Louna que je suis totalement désolé. pour ce que je vien de faire. Et je suis désolé d'avoir essayer de te tuer.

La main sur le batant de porte, il baissa la tête et dis d'une voie totalement plus triste.

- je vais faire ce qu'elle ma dis. je vais disparaitre de sa vie.

il sortis et pris sa moto. il était tellement perturbé qu'il en avait totalement oublier de mettre son casque. qu'il laissa sur place. puis on entendis le bruit de la moto séloigné jusqu'a ne plus rien entendre.

"Fiche le camp! Pars! Je veux que tu disparaisse de ma vie! Dégage!"

Ces mot n'arrêter pas de raisonné dans sa tête pendant qu'il roulais. il ne pensais plus qu'a cela.

Messages : 51 Date d'inscription : 26/06/2010 Age : 33

Il était là devant moi, les yeux ronds, ne reconnaissant plus ni ses actes, ni ses pensés. Il m'a regardé fixement, m'a demandé si tout ceci était réel. Je n'ai rien répondu. Ce n'est pas tellement que je ne voulais pas répondre; mais je n'avais plus rien à dire. Mais maintenant, je devais l'excuser auprès de Louna. Cool comme job d'été.

Je l'ai vaguement regardé partir et je suis rentré à l'intérieur de la maison, cherchant Louna du regard. Elle n'était pas dans la chambre; pas dans le salon, pas dans la buanderie... Il ne restait qu'une pièce. J'ouvris doucement la porte avant de la voir, allongée à terre, sur le carrelage froid de la salle de bain. Ton visage était tourné de telle sorte que je ne le voyais pas, mais je savais de quel sentiment il était noté, de quel regard il était marqué. Du moins, je l'imaginais parfaitement.

Je me suis allongé dans ton dos et j'ai attendu avec toi une dizaine de minutes ou peut-être une vingtaine, dans le silence. Puis j'ai passé une main sur ton épaule que j'ai embrassé et j'ai posé mon visage dans tes cheveux. Ils sentaient le shampoing et l'humidité. Mais surtout le shampoing.

"Zachs s'en remettra vite. Il s'excuse." Murmurais-je doucement. J'avais hésité avec un "ce n'est pas grave" et un "ce n'est pas ta faute", mais je savais, Louna, que tu pensais tout le contraire. Qu'attaquer un ami était la pire des fautes pour toi, le pire des supplices. "Je t'aime" rajoutai-je, comme pour te rassurer.

Tu avais beau ne pas forcément contrôler tes transformations, je t'aimais toujours et je t'aimerai toujours. Jusqu'à ce que l'inéluctable se produise. Jusqu'à ce que la Nature te rappelle à l'ordre, tout comme ton besoin grandissant de liberté. Je n'allais pas te mettre en cage Louna, je n'allais jamais te faire de réflexions. Je passerai juste tous les moments que tu voudrai avec toi.

J'ai glissé mon bras le long de tes clavicules et je t'ai serré contre moi dans une de ces étreintes chaudes et réconfortantes qui soulagent autant le coeur que le corps.

Messages : 313 Date d'inscription : 24/01/2010 Age : 33

C'était étrange, un peu bouleversant, tout ce chaos en moi, toutes ses images qui se répétaient, comme une vieux film détestable, comme une journée sans fin. Je l'ai entendu murmurer des paroles qui se voulaient réconfortantes. J'ai bien senti la chaleur dans mon dos, même ses bras qui m'entouraient. Mais je n'ai pas ouvert les yeux, ni même la bouche pour émettre un son. J'étais juste épuisée alors j'ai dormis quelques heures, Akemi à du lui aussi s'assoupir, car même allongée sur le carrelage froid, je n'ai jamais frissonné. Quand j'ai ouvert un oeil il devait être dans les alentours de 14h. De là ou je me situait, j'apercevais à peine les chiffres sur l'horloge, s'est plus ma mémoire qui m'a aiguillé sur cette heure. La trotteuse continuait sa route et avec elle le bruit incessant du "tic toc" qui m'agaçait. Il me rappelait trop ce temps qui s'écoulait sans qu'il ne fusse possible de le stopper. Je me suis retournée avec peu d'aisance pour enfin voir le visage d'Akemi. Endormit comme ça, il avait l'air d'un enfant, fragile et adorable à la fois, mais ça.... Je le garderais pour moi. J'ai embrassé son front, le bout de son nez, j'ai émis un petit rire amusée puis j'ai embrassé ses lèvres. Il à ouvert les yeux et émis une plainte. Visiblement il n'appréciait pas que je le réveil en pleine "sieste".....

" Tu vas attraper froid si tu dors ici! Akemi!"

Dit la jeune fille qui avait fait la même chose quelques heures auparavant. J'ai roulé des yeux puis j'ai posé mes mains sur son torse pour m'échapper de cette étreinte, mais au lieu de me relâcher et il a enserré un peu plus sa prise. J'ai soupiré, mécontente, je n'avais pas la force pour me dépêtre de cette situation, peut être n'en n'avais-je pas vraiment envie non plus. J'ai longuement réfléchis à une solution, pendant qu'il retombait dans le sommeil. Je le savais, il serait assoupie quand les idées fuseraient, s'était toujours comme ça. Je n'avais pas l'esprit assez mesquin pour trouver une parade dans la minute. J'ai songé à pleurer, mais je ne voulais même plus faire semblant, les larmes étaient épuisées qu'elles soient factices ou vraies. J'ai songé à me mettre en colère, à le sermonner, à lui faire la moral, à lui dire que si jamais il tombait malade il se débrouillerait tout seul, puis j'ai laissé tomber, parce que je n'étais pas très bien placé pour tenir ce genre de discours. Ma dernière option était bien de me débattre, mais elle était aussi veine que les premières, alors je l'ai vite mise de côté. Bien bien, puisque j'étais coincée ici, alors autant s'amuser un peu. J'ai fait glissé mes mains sur sa chemise et j'ai enlevé un bouton, deux, trois... J'avais retrouvé le sourire, sans même m'en rendre compte, j'avais déjà oublié, je développais un caractère assez coriace, il y a quelques années de cela, je ne me serais pas remise aussi vite des évènements, désormais je pleurais, je souriais, comme ci tout ça était naturelle et parfaitement acceptable. S'était sans doute égoïste, mais Akemi pouvait comprendre, il était sans doute le seul, s'était l'une des nombreuses raisons qui avait fait que mon choix avait été évident, s'était lui, un point s'est tout. S'était lui, même pour un court instant, s'était lui, tant que m'on l'accordait. Même si le prix à payer était immenses.

"Akemi." Ais-je murmuré au creux de son oreille. Mon rire à rempli la pièce, comblé le vide omniprésent. J'ai calé ma tête sur son épaule et j'ai posé ma main sur son torse. Sa peau était brulante, mes doigts glacés. S'était un contraste assez surprenant, sans doute plus pour lui que pour moi, car il a sursauté à ce contact. J'ai continué de rire un peu plus, un peu plus fort. J'ai tracé des formes invisibles sur son torse qui se soulevait au rythme d'une respiration lente. J'ai écouté les battements de son coeur qui se faisaient de plus en plus fort. Et j'ai continué de sourire. Il était là vivant et même si ça déplaisait à certains, aujourd'hui je m'en fichais du moment que j'étais heureuse, le reste du monde pouvait bien ne plus exister.

" Je veux une petite fille qui aura tes yeux et la bouille de Mina, surtout quand elle est contrariée, ou quand elle est triste ou surprise, elle aimera les pommes, les champs de tournesol, ah! Et aussi la plage, oui elle adorera ça..... Oh et elle aimera les fraises aussi. "

J'ai arrêté de débiter mes bêtises et j'ai songé quelques secondes durant aux fraises, j'avais envie de fraises et de chantilly, pas sûr qu'il en ai eu dans le frigo et puis j'étais coincée ici. Alors j'ai reprit l'énonciation de tout ce qu'aimerait cette petite fille tout en traçant de l'index des dessins inexistants sur ta peau brulante. Je viendrais bien à bout de ta patience..... Alors je m'échapperais et j'irais chercher après les fruits rouges.~

Messages : 51 Date d'inscription : 26/06/2010 Age : 33

Je ne savais pas depuis combien de temps je n'avais pas autant dormi; que mon sommeil n'avait pas été si ... lourd. Si, en faites, je le savais. Depuis que j'étais rentré. Ou plutôt, depuis que j'avais fais ma mission et qu'ils ne m'avaient pas relancés.

Mais mes rêves étaient de plus en plus étrange. Aujourd'hui, je devais protéger Louna sous un soleil de plomb, mais son corps était glacé alors que ma peau brûlait. Je tentais de résister, de la réchauffer avec ma propre chaleur, mais rien n'y faisais. Elle me racontait sa vie en riant tandis que je souffrais pour qu'elle se réchauffe un peu. Je bougeai mes jambes, mes épaules, ma nuque...

"Mais... On fera un enfant plus tard... il faut que tu te réchauffes..."

Je fronçais les sourcils et la collait un peu plus à moi. Marmonner dans mon sommeil était quelque chose de plutôt amusant, d'un point de vue extérieur. Puis elle posa ses deux mains, recouvrant tout mon visage. Mes yeux s'ouvrirent avec difficulté avant de pousser un cri et de refourrer mon visage contre mon bras encore bouillant.

"Bouuuuuuh... SOS maris maltraités...."

Je m'écartais, un regard conquérant sur le visage avant de soulever mon t-shirt pour poser mes lèvres sur son nombril... glacé lui aussi. Je fis marche arrière en criant "Arg, elle a l'avantage!" avant de renfermer mon visage pour continuer de dormir encore un peu, poussant un soupire d'aise en la serrant un peu plus contre moi...

"On est bien là..."

Puis tu as reposé tes doigts glacé sur mon torse et tu t'es enfuies, tandis que je rampais à moitié pour venir m'étaler sur le parquet un peu plus chaud...

"Lounaaa....................."

Messages : 313 Date d'inscription : 24/01/2010 Age : 33

J’entends encore mon rire et le bruit de mes sabots résonner dans la pièce, puis plus rien, un grand vide, une grande crainte et le noir, la froideur qui vous mordille la peau, vous pique et vous brûle. Il a une odeur de terre et d’humidité. J’ai les mains engourdis, les pieds aussi, j’ai froid, j’ai peur, je suis exténuée. J’entrouvre les yeux, je bat des paupières, je fais un effort, parce qu’ici nous ne sommes pas chez nous, y a-t-il seulement un chez nous.… La pierre brute ou coule de l’eau de pluie, une faible lueur, traverse l’ouverture qui sert de fenêtre, mais elle est bien trop haute. Ou somme nous? Dans des catacombes. Je ris, un rire désespérée, agacé. Il n’y a personne ici, hormis la froideur, il n’y a pas de corps, pas de vie. Mais je sais ou je suis, j’en connais aussi la raison, tout comme celle de ces chaines qui entourent mes poignets.

« Je veux sortir! Vous entendez! Je veux partir! »

J’ai beau crier ma voix se perd dans le long couloir sombre et humide et la seul réponse qui me parvient est l’échos de ma voix dont le ton est suppliant. Je pose mes yeux sur le calvaire de ma douleur et tire sur les chaînes pour qu’elles cèdent et me laisse un peu de répit. Le temps passe et elles grincent mais jamais ne lâchent prise. Finalement au bout d’interminables secondes le craquement de la pierre se fait entendre et sous la force les chaînes se brisent et mon corps heurte le sol et glisse sur les pavés. Je reste ainsi, étendue, les bras ballants, je suis fatiguée mais je n’ai pas le temps de sommeiller, j’entends le cliquetis de pas qui se rapprochent, s’est pour moi, je le sens. Je prend la forme d’un loup dont le pelage noir se fond dans la pénombre, je me glisse dans un coin, bien calé contre le mur, les crocs bien en avant au cas où on me menacerait, les yeux luisants de haine.

« Là, la, calme toi, le chef veux te voir, il est en colère tu sais. »

J’aurais apprécié soupirer à cet instant, mais il était hors de question que je quitte cet apparence avant que cette sensation d’insécurité ne m’ai quitté. J’ai rejoins la lumière, la chaleur, j’ai marché sur le carrelage trop blanc ou mes empreintes noir de boue demeuraient. Puis je l’ai vue, pour la première fois de ma vie, il était si jeune, comment un gamin de cet âge pouvait être le grand patron de cette calomnie? Il avait cet apparence si frêle, se regard si troublant, tout en lui semblait tailler dans du verre, fragile. S’était sans doute la compensation pour avoir ce genre de dons, pour reprendre et donner la vie à qui l’entends.

« Louane Reyne. »

Il n’y avait d’animosité en lui, rien de perceptiblement ou potentiellement dangereux ou menaçant, alors j’ai repris forme humaine. Ma robe blanche était couverte de boue, mes mains étaient couverte de rouilles et mes joues de larmes qui avaient séché. J’ai posé mon regard sur la pièce, j’ai détaillé l’endroit, remplie de fleurs et de plantes, d’une luminosité incroyable, puis j’ai vu étalé sur le sol, le corps d’Akemi. Inerte et sans vie.

« Akemi! »

Je me suis précipitée, mais à la seconde même ou ma main à rencontrer sa peau son torse a reprit à se soulever de façon régulière et il a ouvert les yeux. Penser que quelqu’un est mort, est sans doute moins difficile que de le voir bel et bien inerte, de le savoir désormais hors de porté, ça s’est affreux, pourtant je n’ai pas pleuré, même mon appel avait des notes d’une extrême douceur. Simplement parce qu’il ne l’aurait pas tué, Akemi était un pion important et puis ce gamin semblait s’y être attaché, étais-ce seulement possible pour quelqu’un comme lui d’éprouver ce genre de sentiment?

« Louna, tu nous à trahit? » J’ai sifflé, en temps normal j’aurais hurler, mais ce n’était pas le moment de s’énerver. « Qui a trahit qui? J’ai cru pendant des mois qu’il était mort et c’était entièrement de vôtre faute! J’étais en droit de rejoindre un autre camp… » J’ai vus le regard de ce gamin se remplir de haine, j’ai souris, j’ai inspiré une dernière goule d’air, puis, le néant….

Vous vous-êtes sûrement déjà demandé ce qu’il y avait après la mort. Rien, une brise fraiche et un champ de blés, après ma mort s’est-ce que j’ai vus. Il y avait un loup à côté de mon corps, un loup parfaitement immobile et endormis, quand j’ai ouvert les yeux il a fait la même chose, on s’est regardé, ses pupilles d’un bleu trop prononcées semblaient sonder mes songes, mais il n’y trouva rien d’anormal puisqu’il rabattit ses oreilles et hurla comme on hurle à la mort. Il y avait quelque chose de triste à cette scène, de pitoyable, j’ai fourré mon nez dans son pelage, j’ai reposé ma tête près de la sienne et j’ai humé le parfum de terre et de pin qui se dégageait de lui, j’ai profité de sa chaleur et du réconfort qu’il m’offrait, tandis que je pleurais et qu’il hurlait. J’ai fermé mes paupières et lorsque je les ai rouverte j’étais seul dans cet immense champ de blés. Seul, voila à quoi ce résumait la mort.

Je ne savais rien de son don , seulement qu’il était d’une extrême puissance, à mon réveil j’étais étalée sur le carrelage froid, le visage baigné par les rayons du soleil qui passaient par la grande baie vitrée, j’avais l’impression d’avoir longtemps rêvé. Mais je savais que contrairement aux apparences, ce n’étais pas un rêve mais bel et bien la mort avec qui j’avais dansé. Le gosse m’a tendu un dossier portant mon nom et il m’a dit que j’étais libre.…

Libre. Ce mot ont ose à peine y croire, pourtant la liberté que je chérissais tant ne ce serait sans doute jamais parfaite, elle impliquait que tôt ou tard, la menace de mort pouvait tomber, qu’Akemi pourrait être mon bourreau, que nous pourrions être amenés à des choix dont je ne voulais pas entendre parler. Akemi… Je me suis emparée de ta main, je l’ai serré de toutes mes forces, j’avais besoin de te savoir en vie, pour être certaine de bien l’être moi aussi. Puis je n’ai pas bougé, je suis restée assise, à la fois ébahit et terriblement choquée. Libre… j’étais libre.

Messages : 51 Date d'inscription : 26/06/2010 Age : 33

Quand j'étais petit, j'étais très croyant. J'imaginais que, une fois mort, je pourrai aller au Paradis pour retrouver mes parents et rester avec eux jusqu'à la fin des temps, dans un monde parfait.

Et puis quand ma mort est arrivée, une, deux, trois, dix fois, j'ai su que lorsque je mourrai vraiment, ce serait ici que je resterai. Je suis dans une église vide. La lumière rosée des vitraux éclaire le sol, des fleurs jonchent le sol, tout est calme... Et à ma droite, le désert, infini, poussiéreux et sombre. Et je dois choisir entre la lumière et les ténèbres.
J'ai toujours marché dans le désert. J'ai toujours espéré que son horizon ait une fin. Et puis cette fois-ci, j'ai décidé de m'allonger dans les fleurs, de respirer leur parfum. J'ai décidé de ne pas me punir car je ne pouvais rien y faire. J'ai décidé d'attendre que le gosse me ramène à la vie.... Maintenant.

J'ai respiré doucement, avec douleur, comme si la poussière avait eu le temps de s'accumuler dans ma gorge et dans mes poumons et Louna était au dessus de moi, rassurée, le visage salit par la terre et les larmes. Que lui avaient-ils fait?! Je tentais de me redresser, brusquement, ressuyant d'un revers de main le sang qui coulait de mon oreille droite, avant de m'avancer vers Louna. Mes oreilles bourdonnaient, m'empêchaient d'entendre ce qu'ils disaient. Je fermais les yeux pour mieux me concentrer, puis lorsque tout fut normale, j'entendis le fracas du corps de Louna sur le carrelage froid. J'ai tressaillis, hésitant un peu avant de me précipiter vers elle, pour vérifier qu'elle n'ait rien et la replacer correctement. Je savais qu'elle n'était pas vraiment morte, qu'il pouvait la ramener à la vie... Mais le ferait-il?

Je me suis redressé et en peu de temps, je créai l'illusion que Louna avait disparue et qu'elle était entrain de s'enfuir. Tous les gardes lui coururent après, me laissant seul avec le gosse. J'ai fais réapparaitre Louna, tandis qu'il poussa un rire légèrement amusé.

- Il n'y a que mes gardes pour croire que mes pouvoirs sont défectueux...

Il sauta hors de son fauteuil et s'accroupi près de Louna, caressant de sa paume pâle son visage endormi. Alors, il n'avait de contact avec les gens que lorsqu'ils étaient morts?

- Tu sais très bien que je vais la ramener à la vie, c'est bien, tu as confiance. Nous allons juste papoter, toi et moi ! Mais dis moi, Akemi, tu l'aimes comment? Tu ferai quoi pour elle, pour sa liberté?

Je savais ce que la question impliquait, mais la réponse ne pouvait en être autrement, c'était le but du chantage.

- Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour la rendre heureuse, pour qu'elle puisse faire ce qu'elle veut de sa vie.

Il hocha la tête, pensif, avant de soulever sa main, montrant la bague que je lui avais offerte.

- Ah, alors, mes pions ne sont pas tous des sots. Il y avait ceci de juste. Le mariage hein? Tu y crois vraiment?

Il pouffa de rire avant de se redresser vers moi, essuyant le sang qui coulait de mon oreille avant de poser ses mains sur mes épaules.

- Akemi, Akemi... Pour ta liberté, tu ferais quoi?

- Je ne ferai rien. Je me fiche d'être libre, je ne l'ai jamais été. Mais elle. Tu la libères. Ou je ne ferai plus rien pour toi. Ou je ne te regarderai même plus, je ne t'adresserai même plus la parole.

Il fit une moue, laissa tomber ses bras le long de son corps avant de froncer les sourcils et de se mettre presque à pleurer. Il tourna les talons et retourna s'asseoir dans son petit trône.

- C'est bon ! Mais en échange, je veux que tu me promettes quelque chose...

Il toucha du doigt un ornement de fleur sur sa gauche, qui fana instantanément.

- Tu ne m'abandonneras jamais.

J'ai hoché la tête et je me suis assis près de Louna. Elle a doucement reprit vie tandis qu'il lui tendait un dossier portant son nom, sa liberté tant espérée. Elle serra mes doigts, resta muette tandis que je fixai le moindre de ses mouvements. J'embrassais sa nuque et respirai son parfum.

- Tu es libre. Murmurai-je doucement.

Nous avons quitté les lieux presque en courant avant de nous retrouver dans la rue. Tous les passants nous fixaient, au vu de nos têtes et de nos habits.

- Que veux-tu que l'on fasse? Tu préfères voyager, rentrer à l'appartement? Que veut faire une femme libre? Demandais-je en riant.

Messages : 313 Date d'inscription : 24/01/2010 Age : 33

Ils avaient beau nous observer, ses gens, ses humains, je m’en fichais, rien n’avait vraiment d’importance, car je n’avais pas pleinement retrouvé la raison. Tout me paraissait encore floue et incertain, comme lorsqu’on se réveil le matin, que les idées ne fusent pas et ne se suivent pas, comme lorsqu’au lieu de mettre le lait au frigo on le met dans le placard à biscuit. J’aurais du te sauter au cou, te remercier car une part de moi le savait, si j’étais libre ce n’était pas grâce à la bonne volonté du gosse, il y avait forcément eu du chantage pendant que j’étais « morte », il t’avait sans doute demandé un plus en échange de ma soit disant liberté. Alors au lieu de t’embrasser je t’ai giflé. Ma main a caressé le vent et ma paume a claqué contre ta joue. Lorsque je l’ai retiré tu avais encore la marque de mes doigts. J’avais mis toute ma poigne dans ce geste, la preuve, ta peau rougissait à cet endroit. J’ai eu un hoquet de surprise, j’étais choquée plus par mon comportement que par le semi sourire que tu affichais. Franchement ce que tu pouvais être bête parfois! Pire que Zachs! Vous étiez de beaux abrutis!

« Tu est bête! » J’avais une moue renfrognée, j’étais contrariée, ça devait ce lire clairement sur mon visage puisqu’un passant m'a demandé si tout allait bien, j’ai répondu plus posément que je m’étais emportée, alors il a reprit son chemin et j’ai reprit ma contemplation de ton regard. Soit, je n’étais pas très douée pour lire à travers les pupilles des gens, mais là, j’ai bien vus la colère monter, remplir tes yeux gris de haine. Et j’ai ris, parce que finalement, j’étais aussi bête que toi.

Quand on aime, on protège, on jalouse. Je protégeais et jalousais Mina, je l’aimais inconditionnellement, j’aurais tout donné contre un sourire de sa part, ma vie, mon propre bonheur. Pour toi aussi. Pour toi aussi j’aurais volontiers tout donné. Seulement plus le temps s’écoulait et plus je comprenais que ça n’irait que dans un sens. Tu aurais tout donné n’est-ce pas… Toi aussi en échange d’un sourire de ma part tu aurais tout donné jusqu’à ta vie. Tu pouvais me traiter d’égoïste mais je ne l’entendais pas de cette oreille, pourquoi serais-tu le seul à te sacrifier, non! Dans un couple, s’était au deux de faire un effort. Fichus caractère!

« Pourquoi! Pourquoi je serais libre! Mince! Akemi! » J’ai senti les larmes qui piquaient mes yeux et menaçaient de s’écraser sur l’asphalte, qui menaçaient de tâcher un peu plus ma robe pleine de boue. Je les ai retenu, je les ai mise dans une boite, que j’ai enfermé dans un placard, je me suis dit que je m’en occuperais plus tard, quand je serais seul. Que je pourrais pleurer sans retenue, que ma fierté ne ferais plus défaut.

« Tu est un bel abrutis! Pire que Zachs! »

J’ai ronchonné et j’ai tourné les talons. Dire que j’étais en colère aurait été un euphémisme. J’étais plus que contrariée, j’étais profondément déçus et triste. Il devait me suivre de loin, je sentais l’odeur de sa cigarette flotter dans l’air. Ce qui d’ordinaire m’apaisait, m’agaçait un peu plus. Où allais-je comme ça? J’errais dans la ville, marchais d’un pas trop rapide, heurtais des gens et m’en souciais guerre, une partie de moi était là et l’autre pas.